Candidat à la succession d'Alain Berset, Roger Nordmann dit n'avoir «rien d’un kamikaze!»

Le Vaudois Roger Nordmann, 50 ans, a créé la surprise en entrant dans la course à la succession d’Alain Berset pour la plus haute fonction du pouvoir exécutif ce mercredi. Le conseiller national socialiste et ex-chef de groupe aux Chambres concourt pour l’heure contre quatre camarades de parti, tous alémaniques. Dans une Suisse soucieuse de ses équilibres, la candidature d’un Romand, alors que le Conseil fédéral compte déjà quatre Latins interroge.

La logique voudrait qu’un ou une Alémanique soit élu. Vos intérêts personnels passent-ils avant l’équilibre entre les régions linguistiques?

Roger Nordmann: Bien sûr que non. Le groupe socialiste a clairement dit qu’il était ouvert aux candidatures de tout le pays. Si je suis conscient qu’on peut considérer que c’est un inconvénient pour ma candidature, je pense avoir des atouts à faire valoir.

Avec Guy Parmelin, le canton de Vaud compte déjà un conseiller fédéral. N’est-ce pas plutôt le tour d’un Zurichois ou d’un Bâlois, qui ne compte pas de représentant à l’exécutif actuellement?

Johann Schneider-Ammann et Simonetta Sommaruga ont tous deux été conseillers fédéraux du même canton, Berne, pendant longtemps et cela n’a absolument jamais posé de problème. Un conseiller fédéral doit être au service de toute la Suisse, pas d’une seule région. A mon sens, il y a eu déjà eu assez de cantonalismes étriqués qui nous ont fait souffrir ces dernières années, comme durant la crise du Covid.