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Noémie Kolly. «Je veux rester la même personne»

A quelques jours de s’envoler pour le Canada, Noémie Kolly fait le point sur sa carrière et sur l’hiver à venir


 Pascal Dupasquier

Pascal Dupasquier

8 novembre 2021 à 22:30

Temps de lecture : 1 min

Ski alpin » Après un hiver 2020/2021 où elle s’est révélée à la planète ski alpin avec cinq top 30 en huit courses de Coupe du monde, Noémie Kolly attaque la saison à venir avec l’envie de confirmer. A 23 ans, la Fribourgeoise du cadre B de Swiss-Ski a la tête sur les épaules et les épaules suffisamment solides pour espérer atteindre son grand objectif de l’hiver: une place définitive sur le circuit mondial. A quelques jours de s’envoler vers le Canada, où les 3, 4 et 5 décembre elle participera aux deux descentes et au super-G de Lake Louise, la Gruérienne nous a reçus à son domicile de La Roche. Toujours aussi sincère et disponible, elle s’est livrée sans fard au jeu des questions-réponses.

Le 24 janvier 2021, vous vous classiez 12e de la descente de Coupe du monde de Crans-Montana. Avec un peu de recul, est-ce le plus haut fait d’armes de votre jeune carrière?

Noémie Kolly: Clairement, oui! Il y a toujours cette médaille d’argent (en descente, le 27 février 2019) aux championnats du monde juniors, mais c’est vrai qu’on grandit (rires). Un top 12 dans l’élite a une plus grosse valeur à mes yeux.

Après une saison 2019/2020 sans compétition en raison de votre opération au genou, puis une préparation perturbée par des soucis au dos, comment ose-t-on se lancer à plus de 100 km/h pour réussir le meilleur résultat de sa carrière en Coupe du monde?

Si j’ai eu ces problèmes au dos, c’était en lien je pense avec ce qui se passait dans ma tête. Il y avait un blocage, j’avais peur et cela s’est répercuté sur mon dos. J’ai fait un mois de pause, j’ai beaucoup travaillé et pris un coach mental. Rien que de parler, de dire que j’avais peur au départ, peur de me blesser à nouveau m’a énormément aidée. Parcourir des kilomètres à skis, voir que le genou tient, que le dos tient aussi et que si je tombe, je ne me fais pas forcément mal m’a également permis de retrouver cette confiance.

Sportivement et mentalement, que vous a apporté cette 12e place à Crans-Montana?

Sportivement, je me dis que c’est un top 15 mondial. Même si je n’atteins plus jamais ce niveau-là, cela restera dans ma carrière… Mentalement, en revanche, cela ne me fait pas grand-chose pour l’instant. La nouvelle saison arrive et, comme à chaque fois, c’est un nouveau commencement. Cette 12e place est dans un coin de ma tête, mais je ne dois pas trop me focaliser là-dessus.

Après ce dernier hiver où vous vous êtes révélée, le regard que vous aviez sur vous-même a-t-il changé?

Non et j’espère qu’il ne changera jamais. Je veux rester la même personne et surtout ne jamais attraper la grosse tête. Je ne vois pas à quoi ça sert. Tu peux être fort dans n’importe quel métier. Si tu le montres, tu n’as pas besoin de le dire.

Et le regard des autres, de vos concurrentes, de vos coéquipières a-t-il changé?

Non, pas forcément. Il y a des filles qui ont appris mon nom, cela dit, cela reste un milieu respectueux. Même si on ne te connaît pas, tout le monde te salue. Pareil pour les entraîneurs, l’ambiance sur le circuit est très amicale.

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