Logo

Ski

Mathilde Gremaud. «Je n’avais pas la bonne approche»

La pression de l’été et les bobos de 2021 envolés, Mathilde Gremaud débarque à Pékin avec de l’ambition

Rencontre avec la star du freestyle, Mathilde Gremaud, avant son départ pour les Jeux Olympiques de Peking en février 2022. Photo: Lib / Aldo Ellena, La Roche, 14.01.2022ALDO ELLENA/Aldo Ellena

 Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

31 janvier 2022 à 21:21

Temps de lecture : 1 min

Ski freestyle » Vu le contexte, c’est déjà une première victoire. Ses deux tests PCR s’étant révélés négatifs, Mathilde Gremaud a pu décoller ce lundi soir en direction de Pékin, où elle devra garder la santé jusqu’à lundi prochain et le concours du Big Air. Pour peu qu’elle passe l’écueil des qualifications, la Gruérienne se battra pour une deuxième médaille olympique le jour de ses 22 ans. Deuxième du slopestyle des X Games d’Aspen il y a dix jours, la freestyleuse fribourgeoise s’est rassurée après un début de saison marqué par quelques frayeurs. Nous l’avons rencontrée chez elle, à La Roche, avant son départ.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour votre anniversaire?

Mathilde Gremaud: Je ne sais pas… Tout de bon? (Elle éclate de rire).

Une médaille dans un joli papier cadeau, peut-être?

Par exemple!

Avec l’ajout du Big Air au programme olympique, vos chances ont été doublées par rapport à PyeongChang. Quel est votre objectif?

De passer les qualifications. Après, tout est possible. Si je pose les runs que j’ai en tête, je pense avoir de bonnes chances dans les deux disciplines.

Vous préparez une figure spéciale?

On peut dire ça, oui. Malheureusement, ce ne sera pas quelque chose d’inédit, je me suis fait devancer durant l’été. Disons que c’est malgré tout ma carte bonus. Aux JO, il est d’abord important d’être stratégique, en assurant le coup. Avec le switch double cork 1440, j’ai deux énormes tricks en stock, au cas où.

Le premier switch double cork 1440 de Mathilde Gremaud

Vous n’avez pas une légère appréhension au moment de lancer deux sauts périlleux en arrière après vos deux chocs à la tête et votre passage dans une clinique américaine spécialisée dans le traitement des commotions?

J’ai l’impression que c’est plutôt le contraire. Je suis encore plus perfectionniste et plus concentrée dans ma visualisation car je me dis que je ne veux plus me taper la tête. Je vois ça comme une manière supplémentaire de me protéger.

Comme en 2018, vous débarquez aux JO avec peu de compétitions dans les jambes, en l’occurrence quatre. Cela ne vous avait pas trop mal réussi en Corée du Sud…

Au moins, je sais que c’est faisable. Si c’est déjà arrivé, pourquoi pas une deuxième fois?

On arrive quand même à se réjouir de ces JO malgré le contexte sanitaire strict et le huis clos?

J’avoue que c’est un peu bizarre. Avec tout ce qu’il se passe actuellement dans le monde, j’ai presque l’impression que personne ne va s’intéresser à ces Jeux. Le sentiment n’est pas le même qu’il y a quatre ans. Mais ça sera quand même fun. Après tout, on va là-bas pour skier.

Et pour réaliser un nouveau doublé suisse?

Aux journalistes qui lui demandent si elle va à Pékin pour défendre sa médaille d’or, Sarah Hoefflin répond que non, que sa médaille reste et restera à la maison. C’est déjà hypercool d’avoir pu accomplir quelque chose lors de Jeux «normaux». Il y a une forme de soulagement.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus