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Hockey sur glace

Un inquiétant manque de constance

Gottéron était sur courant alternatif face au double champion de Suisse, Zoug. Un 3e revers en 4 matches


 Patricia Morand

Patricia Morand

24 septembre 2022 à 04:01

Hockey sur glace » Gottéron a connu de bonnes phases contre Zoug, mais un blanc total au début du deuxième tiers lui a coûté le match. Ou quasiment. Le visiteur de Suisse centrale lui a donné une bonne leçon d’abnégation et de persévérance. «Nous avons été coincés par le système zougois. Il faut donner du crédit à cette équipe qui ne lâche rien et qui joue très, très fort chaque soir», reconnaît Andrei Bykov. Une équipe talentueuse, mais aussi travailleuse. Un exemple à suivre.

D’un envoi puissant pris peu après la ligne bleue (4e), Diaz n’a pas tardé à dévoiler les intentions fribourgeoises face au champion en titre. L’essai de l’ancien Zougois est passé au-dessus du but de Genoni. Trois minutes plus tard, c’est Chavaillaz qui a tenté sa chance. Le tir était cadré, mais il a fini dans la mitaine de Genoni. Le premier coup d’accélérateur des visiteurs, avec une reprise directe parfaite de Simion (0-1, 7e), aurait pu refroidir les ardeurs du Dragon.

Un doublé de Martschini

Que nenni. Les joueurs de Christian Dubé ont continué à presser haut. C’est justement un puck récupéré par Desharnais – la passe interceptée dans l’axe était signée Geisser – qui a terminé au fond des filets grâce à Mottet, plutôt habile devant Genoni. Conquérant, Gottéron n’a toutefois jamais été en mesure de doubler la mise. «Nous avons connu un très bon premier tiers, mais nous avons eu de la peine à marquer. Il faut avoir plus faim devant le goal», rappelle Christian Dubé.

Patient, Zoug a laissé passer l’orage. Il a sonné la révolte d’entrée dans la période médiane, profitant du relâchement adverse. Klingberg a ajusté le poteau (22e) et Martschini a profité d’un excellent service de Cehlarik pour redonner l’avantage aux siens (1-2, 22e). Ce n’était que le cinquième tir cadré de la soirée en direction de Berra. Mais, lorsque les envois sont pareillement précis, il n’y a pas grand-chose à faire pour un gardien... Le dernier rempart fribourgeois a tout de même réussi à s’illustrer, du gant, devant Kovar (26e). Mais il n’a rien pu faire lorsque la rondelle a frappé la bande derrière lui pour revenir juste devant lui, où Martschini ne s’est pas fait prier pour inscrire le 1-3. Un rebond piégeux.

«C’est une nouvelle saison!»

Les Fribourgeois sont partis dans les cordes. «Dans le deuxième tiers, il n’y a pas photo. Zoug n’a pas été champion deux années consécutives par hasard! Contre une telle formation, il faut livrer un match complet pour gagner. Nous avons eu un trou de cinq minutes. Nous n’avons pas touché le puck. Ce n’est pas normal», réagit l’entraîneur des Dragons, qui a pris son temps mort. Les Fribourgeois ont retrouvé leurs esprits dans le troisième tiers. Ils ont remis le pied sur l’accélérateur après le 1-4 signé Kovar, alors que la messe semblait dite. Mais ils ont seulement réussi à inscrire un deuxième but alors qu’ils se sont à nouveau créé de grosses occasions. «Au final, la ligne de Desharnais marque deux buts. Ce match n’était pas facile, c’est la réalité. Mais il est temps de réaliser que c’est une nouvelle saison. Il faut que certains se bougent», ronchonne le technicien québécois.

Nathan Marchon ne se souviendra pas forcément avec le sourire de son 300e match en National League. La BCF Arena avait une nouvelle fois fait le plein (9009 spectateurs), et les supporters étaient prêts à s’enflammer, mais ils n’en ont jamais eu l’occasion. «Nous avons connu trop de hauts et de bas», analyse Sandro Schmid. «Contre pareille équipe, cela ne pardonne pas. Nous n’avons pas le droit de commencer le deuxième tiers comme nous l’avons fait. Nous manquons de constance, depuis le début de la saison. Il n’y a pas encore un match durant lequel nous avons joué 60 minutes avec intensité», constate avec regrets l’attaquant lacois.

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