Mondial de hockey 2026. Plus que Zurich, Fribourg doit faire monter la sauce

Les supporters de Fribourg et de Zurich qui assisteront ce vendredi soir au choc au sommet de National League pourront le constater de leurs propres yeux en traversant la place du fair-play: le compte à rebours du championnat du monde 2026, qui se déroulera dans les deux villes, est officiellement lancé. A 835 jours du premier des 30 matches internationaux qu’accueillera la cité des Zaehringen, l’association «CM 2026/Events & Legacy Fribourg-Switzerland» a profité de «cette étape symbolique» pour dévoiler sa raison d’être, ce mercredi.

Tripartite, l’association réunit sous le même logo le canton de Fribourg, la ville et Gottéron, représentés respectivement par le ministre des Sports Romain Collaud, le conseiller communal Pierre-Olivier Nobs et le vice-président des Dragons Yvan Haymoz. Accompagnés de Marc-André Berset, à la tête du bureau de direction, le président (Collaud) et les deux vice-présidents (Nobs et Haymoz) du comité local ont présenté devant la presse les contours de la structure et ses objectifs à court, moyen et long terme, insistant tout du long sur la notion d’héritage.

Fédérer les non-initiés

Le contraste est saisissant entre les deux coorganisateurs. A Zurich, c’est encore le calme plat. Pour le centre financier du pays, le mondial de hockey sur glace n’est qu’un grand événement de plus à l’horizon lointain. Bis später zäma! Mais pour Fribourg, plus petite ville hôte du tournoi phare de l’IIHF, en tout cas dans ce siècle, la manifestation revêt un caractère exceptionnel. «De par son ampleur, sa durée et sa portée, le championnat du monde 2026 sera le plus grand événement sportif organisé en Suisse romande depuis l’Euro 2008. Par ricochet, cet événement sera le plus grand de l’histoire de notre canton», s’est risqué Marc-André Berset en préambule, rappelant que l’association a pour mission première «de soutenir le comité d’organisation central», dont Christian Hofstetter, ancien capitaine de Gottéron, est le secrétaire général.

Une patinoire itinérante, une BD retraçant l’histoire du hockey fribourgeois et une websérie pour en faire sa promotion: plusieurs opérations de diverses envergures sont en gestation. Et elles poursuivent le même objectif: faire monter la sauce au sein de la population ces 27 prochains mois. «D’autres projets sont à l’étude, mais doivent encore être validés à tous les niveaux», ajoute Marc-André Berset, qui invite les 9075 spectateurs présents ce vendredi à Saint-Léonard à prendre place dès 19 h 30. Une fois la petite cérémonie achevée, les Dragons s’attaqueront aux Lions du «Z» vêtus d’un maillot spécial championnat du monde.

Pleine à craquer pour suivre les exploits de Marcus Sörensen et consorts, la BCF Arena connaîtra-t-elle le même succès populaire, à savoir 100% de taux de remplissage, du 15 au 31 mai 2026? Rien n’est moins sûr, déjà parce que les affiches ne sont pas encore connues. L’équipe de Suisse étant promise à Zurich du fait du nombre de places de la Swiss Life Arena, Fribourg héritera du groupe le moins attractif. Avec ce constat, qui ne se dément que rarement, édition après édition: la ville qui n’obtient pas les matches de «son» équipe nationale génère de moins bonnes affluences sur l’ensemble des 28 rencontres de la phase de groupe auxquelles les deux sites ont droit.