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Hockey sur glace

Les data font des merveilles pour les Lakers de Rapperswil

Précurseurs en la matière, Rapperswil et son coach ne laissent rien au hasard. La méthode fait des émules


Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

14 mars 2023 à 21:32

Temps de lecture : 1 min

Hockey sur glace » Fulgurante, la progression de Rapperswil a de quoi faire des envieux. De retour dans l’élite depuis 2018, passé des tréfonds du classement au podium en seulement trois ans, le club saint-gallois a remporté plus de matches de play-off en 12 mois (5 en 2021, 3 en 2022) que Fribourg-Gottéron ces 9 dernières saisons (7) à l’heure d’accueillir Zoug pour l’acte inaugural de son quart de finale. Compensant un budget modeste par le flair de son directeur sportif Janick Steinmann, l’homme qui a relancé Tyler Moy, Sandro Zangger et tant d’autres, «Rappi» suscite la considération de ses pairs autant qu’il les inspire.

Botte secrète des Lakers, la plongée dans l’univers des data fait des émules. «Rapperswil est un modèle en la matière. C’est l’une des raisons pour laquelle cette équipe est devenue aussi bonne», avance Quirin Söhnlein, chef de la performance du LHC, dernier club suisse en date à avoir sauté le pas technologique. Fin février, responsables vaudois et saint-gallois ont profité d’une rencontre de championnat opposant les deux formations pour présenter et partager, accès à l’appui, leur outil à la presse.

Hedlund, le profil idéal

«Le staff voit tout de suite si un joueur ne se donne pas à fond» 
David Aebischer

Comme Zurich, Ambri mais aussi le PSG ainsi que plusieurs franchises de NBA et de NHL, Lausanne et Rapperswil ont choisi Kinexon comme système de traçage de données. Vitesse maximale, distance parcourue, capacité d’accélération, nombre de chocs subis, etc: aucun mouvement n’échappe à la puce de 15 grammes enfilée dans chaque plastron. Diffusées en temps réel sur une application grâce à un système LPS et des boîtiers disséminés aux quatre coins de la patinoire, les métriques récoltées offrent au staff «une analyse rationnelle d’un match émotionnel».

«Imaginons qu’une équipe s’écroule dans le dernier tiers et que l’actionnaire s’énerve car il estime que les joueurs n’ont pas assez patiné. On peut lui prouver par A+B que ce n’est pas vrai», sourit malicieusement Quirin Söhnlein, dont l’une des missions à Malley est d’interpréter les chiffres et les présenter sous forme de rapports aux joueurs demandeurs et au coach. «A l’aide de graphes, on peut voir s’il y a une surcharge d’entraînement ou pas et alléger le programme en conséquence. Enfin, pas toujours», nuance le chef de performance des Lions, exemple à l’appui: «A son arrivée à la bande (début novembre, ndlr), Geoff Ward a multiplié les séances intensives. Il en a résulté une série négative. Mauvais résultats dont nous connaissions à l’avance l’une des raisons: la fatigue. En même temps, on ne pouvait pas dire stop à un nouveau coach, qui se doit de refaire les bases en y ajoutant sa patte.»

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