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Quatre jours pour se remobiliser

Se qualifier pour les 1/8es après avoir pris une claque: la Suisse l’a déjà fait en 2014. Rebelote face à la Turquie?


Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

18 juin 2021 à 22:32

Temps de lecture : 1 min

Football » Restée en Italie jusqu’à vendredi après-midi, la Suisse a amorcé son retour à Bakou, d’où elle était repartie traumatisée en 1996 et frustrée par le pays de Galles il y a une semaine. En Azerbaïdjan, la sélection de Vladimir Petkovic aspire à défendre ses chances de qualification en même temps que son honneur, en grande partie égaré mercredi dans la touffeur de Rome. «Nous n’avons pas assez couru, ni défendu en équipe. En plus de ne pas gagner assez de duels, nous avons commis des approximations techniques à répétition», analyse à froid Manuel Akanji, sans doute le moins mauvais «garde suisse» sur la pelouse du Stade olympique.

Pour donner un goût d’éphémère à la leçon administrée par l’Italie dans la ville éternelle, il suffit à Granit Xhaka et Cie de battre les Turcs, dimanche à 18h. Facile, en théorie seulement. «Affronter à Bakou une Turquie blessée dans son orgueil et avec un stade acquis à sa cause, c’est loin d’être une sinécure. Il faudra une grande équipe de Suisse», prévient l’ex-international Gelson Fernandes.

Fouetter l’orgueil

Avec quatre points au compteur, la Suisse ne se hisserait pas automatiquement ni directement au tour suivant, mais elle garderait un sérieux espoir de passer en huitième de finale par la porte de derrière, celle réservée aux quatre meilleurs troisièmes parmi les six groupes. Encore faut-il être capable de se relever d’une contre-performance qui a fait naître quantité de polémiques et de critiques à travers tout le pays. «Je les comprends tout à fait (les critiques, ndlr), réagit Manuel Akanji. La déception passée, il a fallu du temps et des discussions entre nous pour comprendre ce qu’il s’est passé…»

Ce n’est pas la première fois que la sélection helvétique se retrouve dos au mur et le moral dans les chaussettes au moment d’aborder le troisième et dernier rendez-vous de la phase préliminaire d’un grand tournoi. Corrigée par la France (5-2) à la Coupe du monde 2014 après être venue péniblement à bout de l’Equateur en début de campagne, la Suisse d’Ottmar Hitzfeld et Michel Pont s’était remobilisée pour disposer proprement du Honduras. A notre demande, le second, entraîneur assistant de 2001 à 2014, se remémore les jours qui avaient séparé le naufrage tricolore et le triplé libérateur de Xherdan Shaqiri. «Nous les avions secoués à différents niveaux. Après nous être nourris des éléments contraires pour fouetter l’orgueil des joueurs, nous les avions rassurés. Ils n’étaient pas devenus mauvais du jour au lendemain… Nous avions aussi fait en sorte de sortir des sentiers battus.»

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