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Robin Godel. «Un coup au moral, mais pas la fin»

Robin Godel, qui a perdu son cheval Jet Set à Tokyo, s’apprête à rentrer en Suisse. Il raconte ce qu’il a vécu


Patricia Morand

Patricia Morand

3 août 2021 à 17:53

Temps de lecture : 1 min

Hippisme » L’accident, tragique, est survenu dimanche matin à Tokyo, alors que le soleil n’était pas encore levé en Suisse. Sur la fin du parcours olympique de cross, deuxième épreuve du triptyque formant le concours complet, Robin Godel a mis pied à terre. Son cheval, Jet Set, ne marchait plus que sur trois jambes. Victime d’une déchirure des ligaments de l’antérieur droit, juste au-dessus du sabot, le hongre de 14 ans a été emmené à la clinique vétérinaire du site olympique avant d’être euthanasié. Sous le choc, le cavalier fribourgeois postait un message rempli d’émotion sur les réseaux sociaux, mais préférait ne pas s’exprimer à chaud sur ce qu’il vivait. Il nous a rappelés ce mardi matin, deux jours après les douloureux évènements. A 22 ans, son discours donne une nouvelle preuve de sa maturité.

Robin Godel est resté dans la capitale pour suivre les évolutions de ses coéquipiers dans l’épreuve de saut d’obstacles de lundi, point final du concours complet de Tokyo 2020. «La Fédération m’a proposé de prendre un vol plus tôt pour rentrer, compte tenu des circonstances. J’ai préféré ne pas changer les plans prévus. C’était important de rester avec l’équipe pour soutenir les autres cavaliers. Nous quittons tous Tokyo ce mercredi (aujourd’hui, ndlr).»

Fers et crins en souvenir

Le voyage du retour sera forcément chargé d’émotion pour le Fribourgeois, sa maman Nadia qui lui fait office de groom, et toute la délégation helvétique du concours complet. Au Japon, Jet Set, qui a subi une autopsie dans le respect des règles de la Fédération équestre internationale, sera incinéré. «J’ai gardé ses fers et un peu de crins», souffle Robin Godel, avant d’avouer: «Même si cela n’est plus arrivé depuis un certain temps, j’ai déjà connu des chutes. Mais je n’avais jamais vécu l’euthanasie d’un cheval. Quand je perdais une monture, c’est parce qu’elle partait chez quelqu’un d’autre. On ne s’attend pas à ça. Tout s’est passé tellement vite. En trente minutes, c’était fini…»

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