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Une balade bourdonnante à Fribourg

Au fil de l’eau, en Basse-Ville, il est possible de voir de nombreuses espèces de guêpes et d’abeilles

Série d'été balade accompagnée; sur les traces des guêpes et des abeilles avec Sophie Giriens, qui travaile au Musée d'Histoire naturelle et qui est conservatrice des collections zoologiques Photo Lib / Charly Rappo, Fribourg, 08.08.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Lise-Marie Piller

Lise-Marie Piller

15 août 2023 à 22:50

Balades (6/6) » Des spécialistes nous emmènent à la découverte de balades thématiques aux quatre coins du canton, une fois par semaine durant l’été.

Les pierres du pont de Saint-Jean sont chauffées par le soleil. L’air est doux en cet après-midi d’août à Fribourg. En dessous, la mosaïque d’eau, de sable et de végétation est le paradis des guêpes et des abeilles. Mais pas de panique! Parmi les 8000 espèces de guêpes connues en Suisse, seulement quatre peuvent être agressives, et on en voit surtout surtout deux autour des barbecues: les guêpes germaniques et communes. Quant aux autres, elles ont souvent un dard si petit qu’il ne pourrait percer la peau et restent pacifiques.
En route pour une balade aisément réalisable en famille. La guide du jour s’appelle Sophie Giriens, conservatrice des collections zoologiques au Musée d’histoire naturelle de Fribourg.

Telles des vers de terre

Première consigne: baisser les yeux. Hein? Ah oui, il y a un tout petit trou au milieu du sentier. Cette galerie souterraine a été creusée par un insecte dit "solitaire". La femelle fécondée  y dépose de la nourriture avant de pondre un oeuf et de refermer l'entrée.  Une fois bien nourrie, la larve se transforme en chrysalide avant d'émerger sous forme adulte. Un mode de vie bien différent des insectes dits "sociaux" composés d'une reine, de mâles et d'ouvrière, comme chez les fourmis ou l'abeille domestique.

Tel un samouraï maniant son katana, Sophie Giriens abat son filet sur le sol. Plaf. Une guêpe solitaire d’environ 4 millimètres est emprisonnée. Avouons-le, nous l’avons d’abord prise pour un gros moucheron. «C’est un Oxybelus. S’il était plus grand, on pourrait en apprécier la beauté car il a des reflets cuivrés et des taches blanches. Il fond sur ses proies comme un faucon, les paralyse puis les transporte en volant. Il peut soulever des charges complètement folles», s’enthousiasme la biologiste.

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