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Un projet pour payer les producteurs de céréales à un prix équitable

Progana et Laudato Si’ mettent en place un avant-projet pour que les producteurs et les autres acteurs de la branche céréalière soient rémunérés correctement.


Chantal Rouleau

Chantal Rouleau

28 septembre 2023 à 17:35

Temps de lecture : 1 min

Agriculture » Des céréales bio à un prix équitable. Voilà l’avant-projet sur lequel planchent la coopérative agricole Progana Bio Romandie et l’entreprise Laudato Si’, qui fabrique des pâtes bio. L’objectif est de mettre en place, dans l’agriculture biologique, une filière céréalière qui rémunère convenablement les producteurs et tous les autres acteurs. A l’image du prix équitable qui existe pour le lait.

«Le producteur devrait être payé correctement pour arriver à faire tourner son exploitation sans subvention», souligne Lionel Avanthay, fondateur et directeur de Laudato Si’, basée à Montet. Avec lui à la tête de ce projet, le Broyard Kurt Zimmermann, directeur de Progana. «Le domaine alimentaire est le seul secteur où l’acheteur décide combien il paie le producteur», commente-t-il en illustrant: «Quand vous avez besoin d’un mécanicien, c’est lui qui impose le prix pour réparer votre voiture et non vous.»

La première étape du projet a été de faire un sondage auprès des sociétaires de Progana sur le marché du lait et des céréales bio. «Nous allons ensuite analyser les chiffres sortant des comptabilités pour calculer combien coûte réellement la production de céréales panifiables bio. C’est ce montant qui devrait être payé au producteur. On ne modifie rien à la production. C’est la façon de rémunérer l’agriculteur qui change», explique Kurt Zimmermann. Une bonne vingtaine d’agriculteurs ont accepté d’ouvrir leur comptabilité pour mener à bien cette analyse. Une structure sera ensuite mise en place pour assurer la transparence aux différents niveaux de la chaîne.

Fixation des prix

Actuellement, en agriculture, l’acheteur – principalement les grands distributeurs via leurs transformateurs – fixe les prix sur la base des chiffres du marché. «Les prix sont mis en place sans forcément tenir compte des coûts effectifs, et pour les céréales, souvent deux semaines avant la récolte. L’agriculteur n’a aucun moyen de dire s’il est d’accord ou pas puisqu’il doit vendre ses produits», précise Kurt Zimmermann, pour qui le prix devrait être déterminé avant les semis.

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