Pure à 88%, la coke n’était pas pour Romont

Stupéfiants » Les investigations ouvertes par le Ministère public fribourgeois après la découverte d’une demi-tonne de cocaïne dans un container déchargé le 2 mai 2022 à l’usine Nespresso de Romont ont été suspendues, faute d’avoir permis l’identification des transporteurs. L’enquête a néanmoins abouti à la conclusion que la drogue n’était pas destinée à être livrée dans la Glâne. Elle aurait très vraisemblablement dû être déchargée entre le port d’Anvers (Belgique), où la marchandise en provenance du Brésil a été débarquée, et Romont. Mais cette opération n’a pas pu être réalisée pour un motif dont on ignore la nature, a communiqué mercredi le Ministère public.

«L’identification des personnes impliquées pour ce transport de cocaïne est dès lors demeurée sans résultat jusqu’à ce jour», ajoute le procureur Philippe Barboni. Partant, le magistrat a rendu une ordonnance de suspension contre inconnu le 19 juillet 2023, la procédure pouvant être reprise en cas de faits nouveaux. «Des investigations sont d’ailleurs toujours en cours sous la compétence des autorités judiciaires brésiliennes», précise son communiqué.

Plombé au Brésil

La provenance exacte de la drogue, qui affichait un taux de pureté de 88%, n’a pas pu être déterminée, pas plus que l’endroit et le moment où elle avait été conditionnée en pains de 1 kilo pour être introduite dans des sacs de jute remplis de café. Marqués d’une croix bleue et recousus grossièrement à la main, les sacs «chargés» contenaient chacun 25 kilos de cocaïne et 40 kilos de café, détaille Philippe Barboni.