Logo

Régions

Les champignons sont de retour dans nos forêts

Les grandes pousses automnales de champignons ont fait leur apparition tardivement cette année. La faute à la canicule en août qui a ralenti la fructification de certaines espèces.

L’exposition permanente du sentier mycologique de la Chanéaz peut enfin être garnie de spécimens provenant de cette forêt broyarde, riche en espèces. Comme ailleurs dans le canton, les champignons y ont fait leur apparition tardivement cet automne. © Jean-Baptiste Morel

Maud Tornare

Maud Tornare

6 octobre 2023 à 20:05

Temps de lecture : 1 min

Nature » Ils ont tardé à pointer le bout de leur chapeau, obligeant mycophiles et gourmets à s’armer de patience. Mais depuis quelques jours, les champignons, comestibles ou non, ont fait leur retour dans les forêts fribourgeoises. La canicule tardive du mois d’août expliquerait ce décalage d’un mois dans les grandes pousses automnales. La diversité mycologique n’est pas encore partout au rendez-vous.

«Il y a encore deux semaines, c’était le calme plat», indique Patrik Wuillemin, contrôleur de champignons pour la Veveyse. «Mais là, c’est bien parti. Je suis passé de deux contrôles à une quinzaine par soir.» Particulièrement recherchés, les bolets ont retrouvé le panier des champignonneurs. «Il y en a beaucoup actuellement. Les lépiotes élevées et les éperviers sont aussi de sortie. C’est surtout entre 800 et 1500 mètres que l’on trouve des choses intéressantes», observe Patrik Wuillemin.

Différences régionales

La haute saison pour la cueillette automnale allait habituellement de la mi-août à la fin octobre. «Ces dernières années, on observe toutefois que cela se décale de plus en plus. Nous réfléchissons d’ailleurs à déplacer notre cours de formation d’experts contrôleurs au début octobre, tellement il est devenu compliqué de trouver assez d’espèces de champignons au début septembre», indique le secrétaire pour la Suisse romande de Vapko, l’association suisse des organes officiels de contrôle des champignons.

En Gruyère, Michel Delacombaz a été très peu sollicité pour des contrôles jusqu’au début octobre. «Ce n’est pas la grosse poussée comme on en a connu mais cela commence à bouger au niveau de toutes les espèces», indiquait-il cette semaine. Contrôleuse dans la même région, Françoise Niedegger a aussi eu moins de passages: «A cause du chaud, beaucoup de champignons sont véreux», constate la contrôleuse. D’importantes variations s’observent aussi d’une région à l’autre. «Vers Cerniat, c’est la catastrophe mais à La Chia, cela sortait pas mal à un moment.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus