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Connaissance des oiseaux. Une Grolleysanne gagne un prestigieux prix scientifique à Taïwan

Un travail sur la question de l’ADN et de l’identification des plumes d’oiseaux a valu à Lauriane Ambrosini, étudiante en première année de médecine à l’Université de Fribourg, le premier prix de la Taïwan International Science Fair

Lauriane Ambrosini avec son matériel d’expérimentation. © Jean-Baptiste Morel

Candy Rapaz

Candy Rapaz

12 février 2024 à 19:40

Temps de lecture : 1 min

C’est une jeune femme discrète, étudiante en première année de médecine à l’Université de Fribourg, qui a récemment raflé le premier prix de la Taïwan International Science Fair à Taïpei (TISF), dans la catégorie «sciences animales». Le travail de Lauriane Ambrosini, intitulé «Mais à qui appartient cette plume? Regards croisés entre un naturaliste et un biologiste moléculaire», a séduit le jury. L’aventure a commencé au mois de janvier: l’étudiante s’est envolée pour Taïwan en compagnie d’une camarade grisonne qui prenait également part au concours.

Le TISF est un concours international de recherche scientifique destiné aux jeunes de moins de 20 ans, organisé chaque année par le National Taïwan Science Education Center. Au préalable, une délégation suisse est sélectionnée chaque année à l’issue du concours national des travaux de maturité de la Fondation Science et jeunesse. Lors de son escapade taïwanaise, Lauriane Ambrosini s’est distinguée parmi 347 autres étudiants, au moment de la finale qui s’est précisément déroulée à Taïpei.

C’est dans le cadre de son travail de maturité au Collège Saint-Michel, que Lauriane Ambrosini s’est penchée sur la question de l’ADN et de l’identification des plumes d’oiseaux, notamment pour détecter la race et le sexe de ces derniers: «Lorsque des plumes sont retrouvées dans la nature, il est utile de pouvoir les identifier afin de savoir si l’on a affaire à des espèces rares et donc s’il est nécessaire de mettre en place des mesures de protection en leur faveur.» Pour ce faire, l’étudiante a comparé deux méthodes de recherche: l’une plutôt naturaliste à l’aide de manuels et l’autre plutôt utilisée par les biologistes moléculaires en utilisant l’ADN des volatiles. «Les résultats ont démontré que l’ADN n’était pas toujours fiable et que l’identification de l’espèce pouvait se faire avec succès via les livres spécialisés, lorsque la plume est en bon état. Le sexage reste en revanche l’apanage de la partie ADN», explique-t-elle.

Un travail de longue haleine

«Les étudiants du collège disposent des vendredis après-midi pour faire le travail de maturité. J’ai mis ce temps à profit durant sept mois pour effectuer mon travail. Cela a été assez intense. C’est mon tuteur du collège, Michaël Hebeisen, qui me suivait dans ce processus, qui a pris contact avec l’Université de Fribourg, notamment avec Gwenael Jacob, associé de travaux, pour que ce dernier m’aide dans mes recherches. Il a gentiment accepté de mettre son laboratoire à disposition et m’a soutenue et guidée notamment pour l’extraction d’ADN et le séquençage», précise Lauriane Ambrosini. C’est Michaël Hebeisen qui, au terme du travail de maturité, a proposé à la jeune étudiante de présenter ses recherches à la Fondation Science et jeunesse: «J’étais convaincu par le potentiel de cette recherche autant que par les qualités évidentes de mon étudiante. Son résultat exceptionnel au TISF représente un joli clin d’œil à la finale du concours national des travaux de maturité qui aura lieu à l’Université de Fribourg cette année!»

«Mais je peux aussi être reconnaissante envers ma maman qui, grâce à son travail d’enseignante, a pu demander à des collègues de m’aider dans la traduction complète de mon travail de maturité. Mon enseignant, Michaël Hebeisen, m’a également aidée dans ma relecture. En effet, à Taïwan les gens ne parlent pas le français et il a fallu traduire en anglais tous les documents durant l’été dernier.»

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