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Canton

Les éoliennes agitent les esprits

Dans la région de La Sonnaz, où s’érigerait l’un des sept projets éoliens, les craintes sont de mise

Des éoliennes dans la prairie Sur les communes de Belfaux, La Sonnaz et Misery-Courtion Photo Lib/Alain Wicht La Sonnaz le 25.12.2019Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

 Nicole Rüttimann

Nicole Rüttimann

13 janvier 2020 à 17:48

Fribourg » «Imaginez-vous des éoliennes de 207 m, soit trois fois la hauteur de la cathédrale, sur les collines de La Sonnaz?» Les 7 parcs éoliens prévus dans le cadre du Plan directeur cantonal (LL, 6.12.2017) suscitent la colère chez certains habitants. Parmi ces projets, celui dit «Les Collines de La Sonnaz», qui envisage d’ériger de 6 à 8 éoliennes entre Belfaux, Courtepin, La Sonnaz et Misery-Courtion, dont certaines en forêt. Si les projets dépendent du Plan directeur en attente de validation, une séance d’information en septembre de Groupe E Greenwatt, mandatée par le canton, a fait réagir. Des citoyens de La Sonnaz ont formé l’association Non au parc éolien Les Collines de La Sonnaz et ont exprimé leurs craintes à l’assemblée communale à la mi-décembre, énumérant les effets négatifs de ce projet. Les autres communes attendent l’avancée des études pour se prononcer. A Belfaux cependant, la députée Solange Berset (ps) vient de déposer une question à l’Etat, demandant à connaître le résultat d’études complémentaires relatives au site afin de pouvoir «se forger un avis objectif complet».

Paysage «dénaturé»

La Sonnaz a pris les devants. Dès la présentation du Plan en 2017, «l’exécutif a écrit à l’Etat être défavorable à une implantation sur son territoire», puis a informé ses citoyens, expose le syndic Christian Clément. De même pour la Bourgeoisie de Fribourg, propriétaire des terrains où 3 éoliennes sont projetées, une au-dessus de Belfaux, les 2 autres sur Courtepin (Bois de l’Hôpital). Consultée dans ce cadre, la Bourgeoisie a livré un préavis négatif, indique Antoinette de Weck, vice-syndique de la ville de Fribourg: «Cette forêt en bordure de Fribourg et de communes peuplées est un lieu de détente apprécié. Ce parc perdrait sa fonction. Il faudra couper des arbres. On parle de machines de 150 à 200 m, l’emprise sur le terrain et le paysage est colossale! En hiver, les pales éjectant des plaques de glace, des chemins devront être interdits.»

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