Budget Gletterens. «Un déficit de confiance entre le législatif et l’exécutif»
Accompagnée par un mentor, la commune doit présenter à nouveau son budget 2024. En cas de refus, elle pourrait être mise sous tutelle.
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7 février 2024 à 20:40
Les citoyens de Gletterens devront à nouveau se prononcer sur le budget 2024 de la commune. Le préfet de la Broye fribourgeoise, Nicolas Kilchoer, a décidé de donner une ultime chance au Conseil communal et à l’assemblée de trouver un terrain d’entente. L’exécutif, soutenu par l’ancien préfet de la Glâne Willy Schorderet en tant que mentor, devra présenter une nouvelle mouture du budget 2024 lors d’une assemblée qui devrait avoir lieu à la mi-mars.
«Le budget 2024 n’a été refusé qu’une fois. Nous estimons que le Conseil communal doit aller au bout de la procédure. Nous souhaitons respecter les institutions et le processus démocratique», a expliqué le préfet de la Broye fribourgeoise Nicolas Kilchoer lors d’une conférence de presse mercredi matin. Outre la préparation du budget 2024, le mentor est chargé d’intervenir à chaque fois qu’il le jugera utile. «Je serai un accompagnateur neutre, le trait d’union entre l’assemblée et le Conseil communal. Je vais accompagner l’exécutif en lui proposant différentes mesures, en lui donnant des conseils», précise Willy Schorderet.
Enquête administrative
Nicolas Kilchoer insiste sur le fait qu’il s’agit de la dernière chance pour Gletterens d’accepter le budget 2024. «Nous ne revivrons pas la situation de l’an dernier, où la commune a fonctionné sans budget jusqu’à l’été. Nous ne laisserons pas les choses aller plus loin.» En clair, si le nouveau budget remanié ne passe pas la rampe, l’affaire sera mise entre les mains du Conseil d’Etat, qui pourrait prendre des mesures plus drastiques, notamment mettre la commune sous tutelle. «C’est une mesure très forte, qui enlève tout pouvoir, autant au Conseil communal qu’à l’assemblée. Mais pour l’instant, rien ne dit que nous en arriverons là. Cela dépend justement de l’issue de la prochaine assemblée. Tous les cas de figure sont ouverts, ce sera, après, du ressort des autorités cantonales», rappelle l’élu.
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