Société. La spécialiste Anna Jobin nous parle de l’intelligence artificielle
La chercheuse et maître-assistante à l’institut Human-IST de l’Université de Fribourg évoque l’intelligence artificielle (IA) et son impact dans l’art.
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9 février 2024 à 12:05
L’auteur de la photographie lauréate du premier prix à la Colorado Fair State en fin d’année dernière n’a pas fêté cette récompense en buvant une coupette de champagne puisqu’il s’agit d’une intelligence artificielle. C’est également une IA qui a généré l’image principale illustrant l’article que vous lisez en ce moment. Depuis peu, cette technologie s’infiltrant dans tous les recoins de notre société n’est plus seulement un outil utilisé par les artistes pour créer leurs œuvres, elle les «signe» en musique, dans les arts visuels et même en littérature (lire les pages suivantes).
Le sujet intrigue ou inquiète. Pionnière, l’Union européenne vient de légiférer dans le domaine et le Parlement européen doit valider cet AI Act ces prochaines semaines. La Suisse, elle, étudie actuellement le besoin de légiférer. De l’autre côté de l’Atlantique, le deepfake pornographique de Taylor Swift, c’est-à-dire une vidéo truquée la mettant en scène, a eu des répercussions jusqu’au Sénat américain. L’intelligence artificielle sera bien un incontournable de 2024, aussi dans le domaine artistique. Anna Jobin, chercheuse et maître-assistante à l’institut Human-IST de l’Université de Fribourg, nous en parle.
Quel est l’impact de l’intelligence artificielle dans la culture?
Anna Jobin: Elle la transforme mais elle ne tombe pas du ciel: des humains en font l’intégration. Le problème est que la notion d’IA est utilisée sans aucune définition acceptée unanimement par le monde politique et informatique. Ce terme englobe des phénomènes et des outils technologiques très divers à l’impact également variable.
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