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Le cirque Knie

Cirque Knie. un défilé de célébrités

Le cirque Knie a su attirer des artistes de renommée internationale sur sa piste et dans ses gradins

Au Knie, il y a autant de paillettes sur le rond de sciure que dans les gradins. Le cirque a accueilli et continue de programmer des artistes de renom. Avant de connaître une consécration mondiale, le Cirque du Soleil et les Mummenschanz (photo du bas) ont été applaudis sous son chapiteau par des célébrités. L’immense Charlie Chaplin (photo du haut) et aujourd’hui Roger Federer figurent au rang des fidèles.

Nicole Hager

Nicole Hager

13 août 2019 à 15:21

100 ans du cirque Knie (3/5) » Au fil de cette semaine, coup de projecteur sur l’impressionnante évolution du cirque Knie, de la simple arène, où les artistes se produisaient à ciel ouvert, à l’entreprise d’aujourd’hui.

Pour nombre d’artistes, participer à une tournée du cirque Knie équivaut à une consécration, un rêve d’enfant. «Un honneur», ajoute Géraldine Knie, directrice de la programmation artistique et cavalière émérite. C’est que le cirque helvétique est une référence dans le milieu circassien. Si chaque année Géraldine Knie est à la recherche des pépites qui viendront éblouir les spectateurs lors des prochaines tournées, beaucoup d’artistes viennent d’eux-mêmes frapper à la porte du chapiteau suisse.

Lire aussi » Les autres articles de notre série d’été consacrée au cirque Knie

Mais n’allez pas croire qu’avec sa seule renommée, le cirque Knie rafle toujours la mise. «Dans une carrière, réaliser une saison chez nous, ça compte. Mais, naturellement, le salaire est un argument qui peut faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre», indique Géraldine Knie. Comme la longueur de la tournée. Au Knie, les artistes signent la plupart du temps pour une saison de neuf mois uniquement. Dans les pays plus vastes, l’exercice peut durer jusqu’à plusieurs années.

Les artistes engagés au Knie peuvent toutefois tirer profit de leur passage de courte durée sous le chapiteau suisse. Associer son nom au cirque Knie représente une plus-value sur une carte de visite.

Le goût du risque

En un siècle, Knie a su s’entourer d’artistes exceptionnels. Il a su également innover, en osant programmer des artistes qu’on n’attendait pas sur un rond de sciure.

A la fin des années septante, Knie invite des comiques et des pantomimes sur la piste. Les professionnels du cirque accueillent l’idée avec scepticisme. Fredy Knie junior se souvient: «Certains ont traité mon père de fou quand il a osé engager Dimitri. Ce n’était pas du tout un artiste de cirque puisqu’il était mime et se produisait dans des théâtres.» Le pari est audacieux. Mais les enfants Knie, descendants d’acrobates, ont le goût du risque.

«La chanteuse Adele est passée l’an dernier. Elle est très sympa.»

Fredy Knie Junior

A Dimitri succède un autre comique made in Switzerland. Le succès est retentissant: plus d’un million de spectateurs se pressent pour venir assister aux pitreries d’Emil en 1977. Un record. Depuis, le cirque Knie n’a cessé de travailler avec des comédiens et des humoristes issus du théâtre et du cabaret.

Pour la tournée anniversaire actuelle, les deux humoristes romands Vincent Kucholl et Vincent Veillon se produisent en alternance avec le duo alémanique Giacobbo & Müller. Avant les Vincent, d’autres comiques romands ont tourné au Knie, comme la tonitruante Marie-Thérèse Porchet née Bertholet, alias Joseph Gorgoni, Cuche & Barbezat ou encore Laurent Deshusses.

Les rois des gradins

Dans les années 1980 et 1990, la famille Knie a fait également œuvre de pionnier en collaborant avec le cirque national de Chine, le cirque d’Etat de Moscou, les Mummenschanz ou le Cirque du Soleil, encore peu connu à l’époque. Le succès a suivi. La dynastie récolte ainsi les fruits d’une programmation osée, dans laquelle ses propres prestations marquent également les esprits avec des premières mondiales comme la présence d’éléphants d’Afrique sur la piste en 1956 ou un numéro de dressage de girafe en 1960.

Au Knie, les étoiles ne sont pas que sur la piste. Elles illuminent également les gradins par leur présence. Au général Guisan et aux rois d’Arabie saoudite et de Thaïlande ont succédé des stars du monde du cinéma et de la chanson, comme le fidèle Charles Aznavour, Phil Collins, le roi de la pop Michael Jackson (lire ci-dessous) et Alain Delon. «La chanteuse Adele est passée l’an dernier. Elle est très sympa. Roger Federer vient aussi régulièrement avec ses enfants, ainsi que Stéphanie de Monaco, qui est la marraine de ma petite-fille Chanel», signale Fredy Knie junior.

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