Airs de l’âme et de lames
Avec le Duo DLAM, les deux Fribourgeois Luca Musy et Annick Richard souhaitent faire découvrir au grand public les sons oubliés du marimba
Partager
ELSA ROHRBASSER
3 avril 2018 à 04:01
Musique » C’est en 2012, sur les bancs de la Haute Ecole de musique de Lausanne (HEMU), que Luca Musy, 27 ans et Annick Richard, 25 ans, font connaissance. Coïncidence: ils s’étaient déjà croisés à l’école de musique de La Gérinia à Marly où ils prenaient tous les deux des cours. Luca s’est lancé dans la musique tardivement – à 19 ans – en commençant par la batterie. Annick, quant à elle, a plus d’expérience: «Je me suis d’abord dirigée vers le piano à l’âge de 6 ans, mais je débordais d’énergie alors je me suis vite tournée vers les percussions», explique-t-elle. Après avoir appris les bases de plusieurs instruments comme la batterie ou le vibraphone, ils se tournent tous deux vers un instrument peu connu du grand public: le marimba. Ce xylophone d’origine africaine, très populaire au Japon, avait conquis les deux jeunes musiciens.
Leur collaboration a débuté dans le cadre de leurs études: «Il y avait un exercice à faire en classe et le prof nous a dit: bon, les deux Fribourgeois, vous jouerez ensemble», se souvient Annick. «Comme ça a collé entre nous et que nos univers se complètent bien, on a continué à faire de la musique ensemble», ajoute Luca. Partager leur musique et leurs idées leur est apparu comme une évidence, et leur complémentarité est indéniablement un atout d’une qualité rare. Au moment de nommer leur groupe, c’est Duo DLAM qui les séduit pour son caractère polysémique: «Ça fait écho aux lames du marimba mais aussi à l’âme, car Luca et moi sommes deux âmes qui communiquent à travers la musique», explique Annick.
Ils composent eux-mêmes
Si le marimba reste un instrument moins populaire que le piano et la guitare, il n’en est pas moins fascinant selon les deux passionnés. Il permet de nombreux arrangements et un accès à un panel de styles très variés: «On a joué le répertoire classique du marimba mais comme il n’est pas énorme, on compose de plus en plus nous-mêmes, explique Luca. On s’inspire de musiques du monde et de sons plus pop.» Cette diversité leur permet de toucher un large public.
Cette année, les deux Fribourgeois terminent leurs études et doivent passer aux choses sérieuses: «On envoie des dossiers un peu partout pour monter des projets et remplir notre agenda pour l’année prochaine», explique Annick. Ils souhaitent diversifier les lieux dans lesquels ils seront amenés à se produire. Actuellement, ce sont surtout des salles où le répertoire classique est à l’honneur. «On veut proposer différents programmes pour coller à des scènes actuelles comme le Nouveau Monde, pourquoi pas des bars ou des boîtes, mais tout en restant dans notre style acoustique», développe Luca. Le duo souhaite ouvrir le champ des possibles pour pouvoir faire de sa passion un métier à plein-temps. «On aimerait montrer que l’on peut jouer partout, que l’on sait être polyvalents et actuels», conclut Luca.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus