Coup de cœur » Depuis plus de trois ans, une discrète enseigne du quartier de Pérolles propose à ses clients de la lecture et de la nourriture vegan.
L’entrée ne paie pas de mine, cachée derrière les bistrots clinquants et autres cantines bon marché du boulevard de Pérolles. En entrant dans les locaux du restaurant Happy Books, géré par la Ligue suisse contre l’expérimentation animale et pour les droits de l’animal (LSCV), le calme contraste avec les bruits stridents de la ville; la taille du lieu vous fait vous sentir à l’aise, immédiatement.
Happy Books propose à la rue Hans-Geiler une cuisine vegan, un mode de consommation qui provient de l’antispécisme, ce courant philosophique qui donne la même importance à la vie des animaux qu’à la vie humaine et dont la popularité est grandissante. «Avant c’était un lieu associatif et militant mais nous l’avons repris pour en faire un restaurant vegan», explique Athénaïs Python, chargée de la communication de l’établissement.
Depuis octobre 2016, on peut y déguster une restauration vegan, locale et bio. «Les clients peuvent aussi se détendre dans le coin lecture pour abattre leurs préjugés sur le véganisme et l’antispécisme», renchérit Athénaïs. Le succès est allé crescendo si bien que les réservations sont aujourd’hui nécessaires pour s’assurer un repas à midi.
Ici, tous types de populations se croisent: «On peut aussi bien servir des femmes âgées du quartier que des mères avec leur enfant, énumère Laure, une serveuse. Mais la majorité ne sont pas vegan; ils viennent expérimenter.» Tous les employés sont des personnes œuvrant pour le bien-être animal, passionnées par leur cause et surtout heureuses de pouvoir faire découvrir le véganisme: «Cela me touche lorsque des jeunes arrivent avec leurs grands-parents; ils trouvent le plus souvent cela délicieux, confie Athénaïs. Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour devenir consomm’acteurs», en référence à une façon de consommer attentive à son impact social et environnemental.
De la tomme poêlée à la fondue vegan, la variété des plats s’insérant dans ce régime étonne: «Souvent, les gens perçoivent le véganisme comme une restriction alimentaire alors que pour moi, c’est tout le contraire! On peut se faire plaisir sans trop porter atteinte à la planète», s’enthousiasme Athénaïs.
Franck Descloux
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