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Editorial: Au-delà de la biodiversité, quel rôle voulons-nous pour les paysans suisses?

La mise en œuvre de l’initiative sur la biodiversité entraînerait une diminution drastique de la production agricole indigène. Ce serait paradoxalement néfaste pour l’environnement, estime François Mauron, rédacteur en chef de La Liberté.

Les paysans helvétiques produisent bon an mal an la moitié des denrées alimentaires consommées en Suisse. © Charly Rappo
Les paysans helvétiques produisent bon an mal an la moitié des denrées alimentaires consommées en Suisse. © Charly Rappo

François Mauron

Publié le 12.09.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Personne ne peut contester que le nombre des espèces animales ou végétales se réduit comme peau de chagrin en Suisse. En témoignent les insectes. Il n’y a pas si longtemps encore, ils s’écrasaient en quantité sur les pare-brise des voitures. Aujourd’hui, ce cas de figure est devenu une exception. Parce qu’en raison de l’activité humaine, les populations d’insectes déclinent au niveau mondial.

L’initiative sur la biodiversité soumise à votation le 22 septembre poursuit donc un but louable, c’est indéniable. Le problème, c’est qu’en voulant augmenter de façon considérable les espaces naturels à protéger, elle heurte de plein fouet une activité essentielle aux fins équilibres constitutifs de la Suisse: l’agriculture.

Tout en respectant des normes écologiques parmi les plus contraignantes au monde, les paysans helvétiques parviennent à produire bon an mal an la moitié des comestibles consommés par leurs compatriotes. Dans les campagnes, les zones de friche – indispensables p

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