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Le Bad Bonn raisonnera aux riffs de Phil Campbell and the Bastard Sons

Phil Campbell, ex-guitariste de Motörhead, vient en famille jouer son hard classique au Bad Bonn

The Bastard Sons viennent de sortir un album, Kings of the Asylum. © DR

Jean-Philippe Bernard

Jean-Philippe Bernard

27 septembre 2023 à 15:30

Temps de lecture : 1 min

Guin » Lorsqu’on veut louer les qualités peu communes d’un artiste, un musicien par exemple, on a coutume de dire que les fées se sont penchées sur son berceau. Dans le cas de Phil Campbell, en lieu et place de la gentille fée, on trouve un gars à l’allure de biker échappé de l’enfer répondant au doux nom de Lemmy Kilmister! Quand Phil entend pour la première fois la belle voix passée au papier de verre de ce dernier, il a abandonné le berceau de l’enfance pour traîner dans des endroits peu recommandables où des hippies jouent fort une musique de barbares sous des lumières hallucinogènes.

Nous sommes en 1973, Phil Campbell, jeune Gallois de 12 ans, assiste à un concert d’Hawkwind, une fascinante formation britannique qui a pris racine aux confins du hard rock, du progressif et du psychédélisme. Bassiste au son cataclysmique, Lemmy est alors, aux côtés d’une danseuse topless, l’attraction majeure d’Hawkwind dont le double album Space Ritual est sur le point d’entrer dans l’histoire.

Des riffs lourds

Les oreilles bourdonnantes et le regard empli d’étoiles, Phil aborde son idole pour lui demander un autographe. L’improbable duo discute des mérites comparés de guitaristes tels que Jimi Hendrix, Jimmy Page et Tony Iommi (Black Sabbath) avant de se quitter.

L’histoire ne dit pas quels encouragements le rocker expérimenté a prodigués au gamin mais après cela, Phil n’a jamais plus été le même. Dès l’année suivante, il joue ainsi aux quatre coins du pays de Galles au sein d’un orchestre semi-professionnel (Contrast) avant de s’initier au pub rock en compagnie de Rocktopus. Adolescent, sa voie paraît tracée et vers la fin des seventies, il peut enfin dédier son existence au heavy metal, son style de prédilection en cofondant Persian Risk, groupe gallois qui lui permet de balancer des riffs de plus en plus lourds.

En dépit du bon accueil que lui réservent les amateurs britanniques du genre, Persian Risk peine à décoller. Dès lors, plusieurs de ses membres s’en vont tenter l’aventure ailleurs… Campbell, lui aussi, rêve en grand. En 1984, sa route croise à nouveau celle de Lemmy. Un Lemmy qui a fait du chemin: viré d’Hawkwind en 1975 en raison d’un amour disproportionné pour les amphétamines, il est désormais le leader de Motörhead, le trio qui réveille le hard rock avec ses incessants et démentiels bombardements soniques. Alors même que tous les amateurs de sauvagerie électrique s’arrachent des opus majeurs tels qu’Overkill, Bomber, Ace of Spades ou Iron Fist, «Fast» Eddie Clarke, le guitariste en poste, s’embrouille avec ses compagnons et quitte le groupe.

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