Logo

Musique

JJ Burnel, l’indompté

Le légendaire bassiste des Stranglers, en concert mercredi à Estavayer, évoque sa trajectoire tumultueuse dans un livre passionnant

Jean-Jacques Burnel, le musicien dont la basse gronde comme un tigre enragé.

Jean-Philippe Bernard

Jean-Philippe Bernard

23 juillet 2022 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Autobiographie » Vers la fin des années 70, cet homme-là était assurément le musicien le plus redouté de la scène punk anglaise. Une vraie terreur, toujours en quête de provocation. Jean-Jacques Burnel, le bassiste des Stranglers, n’en manquait pas une. Déclenchait régulièrement des bagarres, clamait que Mick Jagger, qui jugeait les Stranglers dégoûtants, devait finir aux Folies Bergères avec les Stones!

Non content de distribuer des coups de savates, de poser nu dans les pages du New Musical Express pour railler une époque futile, Jean-Jacques Burnel, dit «JJ», débarquait avec un son de basse colossal. Une vibration évoquant la rage d’un tigre sur le point de démolir la cage en acier dans laquelle on l’avait enfermé. Cette puissance titanesque a façonné la musique des Stranglers et permis au quatuor vêtu de noir de décrocher quelques tubes mémorables (No More Heroes, Golden Brown, Strange Little Girl, Always The Sun) tout en préservant sa réputation de combo dur à cuire.

 

Biographie intense

Cet été, non content d’entraîner sa troupe dans une tournée européenne qui passera mercredi prochain par l’Estivale d’Estavayer-Le-Lac, Burnel publie Strangler in the Light, un volumineux recueil de conversations avec l’historien de l’art Anthony Boile. Tout au long de cette biographie intense, l’artiste se dévoile avec sincérité au fil d’un récit qui, plutôt que de suivre une banale chronologie, se décline par thèmes (Motherland, Music, Marijuana, Masturbation et bien d’autres). «On me dit que c’est une biographie honnête. Pour moi, c’est la moindre des choses. Pas mal de biographies rock sont avant tout des projets de marketing. Chacun cherche à se présenter sous son meilleur jour, quitte à raconter des conneries. Personnellement, je ne comprends pas comment on peut mentir sur sa propre vie. Cela n’a aucun intérêt», précise d’emblée le rocker, joint au téléphone un après-midi torride de juillet.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus