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Ces écrivains romands qui rêvent d'écrire pour le cinéma

Alors que les scénaristes font grève à Hollywood, les écrivains romands continuent d’aspirer au septième art, non sans difficultés


Thierry Raboud

Thierry Raboud

8 septembre 2023 à 19:35

Temps de lecture : 1 min

Cinéma » «Quand tu écris de la littérature, tu es en bas de l’échelle alimentaire. Le théâtre c’est un peu mieux. Mais écrire pour les écrans, c’est vraiment le haut du panier en termes de rémunération!» image Daniel Vuataz, auteur lausannois rompu aux mécanismes narratifs, et bientôt à ceux du septième art subventionné en Suisse. Une industrie fragile, proche encore de l’artisanat, mais dont les projecteurs attirent plus que jamais les raconteurs.

Juste retour tant le cinéma, des prémices aux blockbusters, n’a cessé de puiser son inspiration dans la littérature. Ainsi, passé la défiance envers ce médium concurrent dans lequel Proust ne voyait dédaigneusement qu’un «déchet de l’expérience», nombreux sont les écrivains à s’en être approchés (lire ci-dessous). Mais depuis l’essor exorbitant des plateformes numériques, portées par une déferlante de séries qui a remis l’importance du scénario sur le devant de la scène, une relève de romanciers se prend à rêver en format 16/9. Alors que la grève des scénaristes américains, qui réclament une meilleure répartition du pactole du streaming, paralyse Hollywood depuis quatre mois, est-il possible de vivre plume à la main derrière les grands écrans du petit cinéma helvétique?

Bas revenus

Une vingtaine de personnes s’adonneraient au scriptwriting en Suisse, à en croire Maya Fahrni. Responsable du programme scénario chez Focal, faîtière qui propose des formations continues aux professionnels du secteur, elle souligne la difficulté de faire carrière dans ce métier de l’ombre. «Il est ardu de se faire une place dans la branche, il faut des contacts. Certains parviennent à en vivre, ont écrit des scénarios qui sont devenus des films, se sont faits un nom. Mais il n’y a pas de job pour tout le monde et c’est très cyclique, surtout à la télévision. Après dix ans, d’autres arrivent derrière…»

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