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Le mot de la fin

Chronique. Personne n’attendait le bus

Peut-être qu’à la nuit tombée, des adolescents convergent vers ce vieil abribus.Marius Matuschzik/Unsplash

Angélique Eggenschwiler

Angélique Eggenschwiler

28 juin 2024 à 11:07

Temps de lecture : 3 min

Il n’y a jamais eu de rendez-vous. On affluait en silence, attirés comme des mouches par les crottes de mouches sur le néon, drapés dans le crépuscule de ces nuits trop chaudes pour attendre le bus. Peut-être qu’au début on allait quelque part, qu’on a fini par cesser d’y aller, préférant coucher nos boguets sur le trottoir juste là, à l’angle de l’abribus, à 100 mètres de la poste et quelques vodkas Red Bull de ceux que nous sommes devenus.


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