Chronique: Pardon, mais je n’aime pas manger
Eloïse Vallat
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Dis-moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es. Si l’adage dit vrai, fuyez! Au vu de ce qu’il y a dans mon assiette, je ne dois pas être une personne très drôle. Equilibrée, efficace, consciencieuse, certes. Mais pas fofolle pour un sou.
A celles qui s’exclament «j’adooooooore manger!» et passent leurs vacances à écluser les restaurants. A ceux accros au food porn ou qui consacrent des heures à ruminer les festins passés et futurs. Aux amis qui gâchent nos rencontres en nous tenant immobiles et dociles autour d’une table rigide. Aux recettes plus compliquées que des traités de philosophie, aux brunchs qui flinguent les dimanches, aux gourmands qui se cherchent des complices, je l’avoue: je n’aime pas manger.
Ma misanthropie alimentaire fait de moi une sauvage
Si si, vous avez bien entendu, la nourriture ne m’intéresse pas. Si je pouvais, comme dans mes romans préférés, réduire à un cocktail de pilules la fastidieuse tâche de réfléchir à un plat, en réunir les