Chronique: Un gros truc en moins
Marc Aebischer
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Le succès surprise au box-office, cette année, c’est Un p’tit truc en plus. Le film met en scène des handicapés qui incarnent leur propre rôle. Des acteurs à l’envers en quelque sorte: ils ne jouent pas, ils sont. Spontanés, purs. L’acteur-réalisateur Artus et son équipe ont dû attraper quelques fous rires derrière la caméra. Spontanés, purs.
Mon frère, disparu trop tôt, souffrait également d’un handicap mental. Nombre de trains circulaient dans sa tête, pas toujours sur les bons rails, et certains wagons s’étaient décrochés en route. Il a séjourné longtemps dans la Fondation Clos Fleuri à Bulle. A chacune de mes visites, il m’accueillait escorté de tous ses potes-résidents et la fête débutait: j’avais sa copine pendue au cou, cinq autres qui sautaient de joie derrière comme si j’avais annoncé la résurrection de Michael Jackson et un dernier qui me tirait par le bras pour aller voir ses posters de motos dans sa chambre.
Adolescent, il adorait Elvis et chantait ses tubes<