Sans surprise, le permis de construire du projet immobilier FriGlâne (Helvetia Compagnie suisse d’assurance sur la vie SA et Raiffeisen Caisse de retraite société coopérative à Bâle), a été délivré (La Liberté du 2 mai dernier).

Comment ces organismes renommés ont-ils pu cautionner la mise en l’enquête du projet, au milieu des vacances d’été 2021, privant en bonne partie le voisinage et les associations, absents à cette période, du droit à faire opposition? Que craignaient-ils si leur projet était aussi parfait que prétendu?

Ni la ville, ni les promoteurs, ni les architectes n’avaient jugé utile de convier les habitantes et habitants du quartier à une séance d’information préalable à la mise à l’enquête de ce projet. La commune a-t-elle respecté la loi (LATeC) en n’affichant pas le PAD (plan d’aménagement de détail) FriGlâne au pilier public?

Ce projet immobilier selon nous surdimensionné, trop dense, impacte les habitants de la route du Châtelet et certains de la Vignettaz. Il n’est pas un quartier durable selon les critères cantonaux. Pour cela, la ville aurait dû en fixer les conditions dans le PAD octroyé. Elle porte une grande responsabilité dans l’éventuelle réalisation de ce projet en se référant encore et toujours à un modèle de densification illusoire et une vision passéiste de l’urbanisme et du développement durable.

Il reste l’espoir que le canton ne va pas accepter le PAD FriGlâne. Les architectes de FriGlâne avaient promis une séance d’information publique dès la réception du permis de construire. Tiendront-ils parole, ou la politique d’information opaque sera-t-elle maintenue?

Georges Neuhaus,

pour le Collectif qualité

de vie Beaumont Vignettaz,

Fribourg