Vaud. Le Conseil d’Etat refuse d’éradiquer le loup dans la Broye
Tout comme son homologue fribourgeois, le Conseil d’Etat vaudois a classé la pétition voulant éliminer le loup dans la Broye. Pour rappel, un canidé s’en est déjà pris à 44 moutons depuis le début de l’année sans avoir pu être abattu.
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Keystone - photo prétexte
4 juillet 2024 à 09:51
Après le Conseil d’Etat fribourgeois en mars 2023, c’est au tour de son homologue vaudois de classer la pétition voulant «éliminer le loup de la Broye», plébiscitée par la majorité de droite du Grand Conseil. Pour rappel, le canton de Vaud autorise le tir du loup dès qu’un quota d’animaux prédatés par le canidé est atteint. Pas suffisant pour les pétitionnaires qui n’en veulent plus du tout sur le territoire à cheval sur les cantons de Vaud et Fribourg.
Dans sa réponse, le Conseil d’Etat vaudois rappelle sa position quant à la place légitime du loup sur le territoire et la protection dont il fait preuve en tant qu’espèce menacée. Quant à la capture de l’animal, elle est réservée, selon les dispositions légales fédérales, à des fins scientifiques. «L’élimination totale des loups serait illégale, puisqu’il s’agit d’une espèce protégée, et non réaliste», appuie même le gouvernement.
Base légale suffisante
Depuis le début de l’année, l’individu «M121» a attaqué 44 ovins dans la région. Malgré déjà trois autorisations de tir, il n’a pas encore été tué. Une quatrième est en cours. Il est le seul loup, connu, parcourant la Broye actuellement. Aucune meute n’y est recensée.
En conclusion, l’exécutif souligne sa volonté de préserver l’équilibre entre les difficultés des éleveurs et la préservation d’une espèce protégée. Ainsi, il continuera à soutenir la base légale existante dans le Plan d’action loup 2024 qui «précise l’application cantonale des prescriptions légales fédérales et adopte un arsenal de mesures pour faire coexister au mieux pastoralisme et présence des loups.»