Elfic Génération entretient la flamme

Basketball » Pourtant diminué par les blessures, Elfic Fribourg Génération, admirable d’abnégation, n’est pas passé loin de renverser la jeune garde d’Hélios dans le match aller des quarts de finale de LNB féminine. Malgré la défaite concédée à domicile (50-53), les Fribourgeoises peuvent toutefois encore croire à une qualification pour la suite de la compétition. Pour ce faire, les protégées de Besserat Temelso devront s’imposer d’au moins quatre points lors du match retour prévu vendredi à Vétroz.

Samedi, les jeunes elfes, qui tournent à sept joueuses, ont dû puiser au plus profond de leurs ressources pour se relancer dans une rencontre bien mal embarquée. «Nous avons très mal commencé le match. Leur défense assez haute nous a posé problème alors que la nôtre n’était pas en place. De plus, nous avons manqué de dureté et d’exécution», analyse l’entraîneur Besserat Temelso.

Avec les tripes

Malmenées par les Valaisannes pendant trois quart-temps (26-44, 30e), les Fribourgeoises, emmenées par Kelly Da Moura (13 pts), sont néanmoins revenues dans la partie grâce la défense de zone mise en place par leur coach. Plus agressives, les pensionnaires de Saint-Léonard se sont nourries des pertes de balle adverses pour terminer la rencontre à trois longueurs seulement de leurs visiteuses.

Une stratégie payante pour Elfic Génération qui reste donc dans la course au Final Four. «Malgré les petits bobos de chacune et la frustration, les filles ont pris sur elles et ont fait preuve de révolte», apprécie le coach fribourgeois, avant de poursuivre: «Il faudra garder cet état d’esprit de guerrières pour le match retour.»

Un profil rare

Si tout reste possible, les elfes devront donner le meilleur d’elles-mêmes pour se défaire d’une des équipes favorites pour le titre, à commencer par Flora Stoianov, qui a vécu samedi une soirée difficile. «Il m’a manqué de l’énergie, je n’arrivais pas à aller au contact», admet la jeune intérieure (2 points), un des espoirs du basket helvétique. C’est que du haut de son mètre 90 (!), l’étudiante a les moyens de faire des ravages dans la raquette. «Pour moi c’est une joueuse au profil rare et pétrie de talent. Elle a un joli toucher de balle et un bon shoot», estime son entraîneur.

A 18 ans, Flora Stoianov a tout l’avenir devant elle, à condition qu’elle travaille sur son mental. «Je me décourage assez vite et c’est quelque chose que je dois corriger si je veux aller plus loin», reconnaît la Payernoise, partie s’aguerrir l’année dernière du côté de Trégueux, en quatrième division française. La jeune joueuse le sait. Il lui faudra encore du temps pour se faire une place dans l’élite, qui plus est dans un club qui, comme Elfic Fribourg, domine le basket helvétique depuis plusieurs années. Cette saison, elle aura néanmoins déjà grappillé du temps de jeu en LNA, sous les ordres de Romain Gaspoz, et même foulé le parquet en Coupe d’Europe. Avant de qualifier Elfic Génération pour le Final 4 de ligue B? Réponse vendredi soir.