En 2003, ils protestaient contre la guerre en Irak
Vendredi, les élèves des collèges de Fribourg vont manifester «pour le climat». Ce n'est pas une première: voici seize ans, leurs prédécesseurs avaient fait l'école buissonière pour protester contre la guerre en Irak.
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AS
15 janvier 2019 à 19:15
Combien de collégiens de Fribourg défileront en faveur du climat, vendredi? L'appel à la mobilisation ayant émané des réseaux sociaux, l'ampleur de la manifestation prévue dès 14h00 dans les rues de la capitale reste dur à estimer.
Voici seize ans, le mercredi 19 mars 2003, ils étaient presque un millier à se mobiliser. L'enjeu: la guerre imminente en Irak, contre laquelle seize étudiants des collèges de Saint-Michel, Gambach et Sainte-Croix voulaient protester de manière symbolique.
«Nous avions décidé de manifester chacun devant son son collège et uniquement les deux premières heures de la matinée. Les événements ont pris une tournure différente car le mouvement s'est propagé», expliquait l'un des organisateurs le lendemain, dans notre édition du 20 mars 2003.
Avec en toile de fond la même interrogation qui se profile déjà pour vendredi: certains élèves profitent-ils du mouvement pour sécher les cours? «Moi, je suis là, car c'est l'occasion de ne pas aller aux cours. Les autres sont tous des hypocrites! De toute façon, ça ne sert à rien, il est trop tard», avouait un collégien voici seize ans. L'histoire lui a donné raison, puisque «La Liberté» titrait au sur-lendemain de la manifestation: «Bush jette toutes ses forces dans la bataille».
Quid des sanctions pour les élèves ayant participé à la manifestation? Le recteur du Collège Saint-Michel Nicolas Renevey évoquait «des mesures éducatives plutôt que des sanctions» dans notre édition du 20 mars. Au final, certains collégiens n'avaient pourtant pas échappé à la très traditionnelle retenue pour leur non-présence en cours, tandis que des débats avaient eu lieu dans d'autres établissements, notamment à Sainte-Croix.
Une mobilisation vendredi à 14h00
Qu'en sera-t-il vendredi? Les jeunes de Suisse romande prévoient de descendre dans la rue pour emboîter le pas des étudiants Zurichois, premiers en Suisse à occuper la rue plutôt que leur salle de classe, mi-décembre.
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