Logo

Hong Kong. Washington condamne une campagne de "répression" à Hong Kong

Les Etats-Unis ont condamné jeudi une "campagne en cours de répression transnationale du gouvernement de Hong Kong". Il y a quelques jours, la police hongkongaise a annoncé des récompenses pour des informations pouvant mener à l'arrestation de six militants en exil.

La justice hongkongaise a condamné encore à la fin novembre 45 d'entre eux à des peines allant jusqu'à dix ans de prison (archives).KEYSTONE/EPA/LEUNG MAN HEI

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 03:10, mis à jour à 03:17

Temps de lecture : 2 min

Cette mesure, décidée dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin, est "une forme de répression transnationale qui menace la souveraineté des Etats-Unis, les droits fondamentaux et les libertés fondamentales des peuples à travers le monde", a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain, dans un communiqué.

Mardi, la police de cette région semi-autonome de Chine avait annoncé offrir des récompenses, de l'ordre d'un million de dollars de Hong Kong (116'000 francs), pour toute information pouvant conduire à arrêter ces militants pro-démocratie exilés.

C'est la troisième fois que les autorités de ce territoire rétrocédé à la Chine en 1997 ont recours à une telle mesure, considérée comme essentiellement symbolique, en vertu des législations adoptées à la suite des manifestations massives et parfois violentes de 2019.

Au Royaume-Uni et au Canada

Ces offres de récompenses visent cinq personnes accusées d'"incitation à la sécession" et de "collusion" avec un pays étranger, ainsi que le YouTubeur Victor Ho Leung-mau, 69 ans, inculpé pour "subversion".

"Les Etats-Unis condamnent la délivrance de nouveaux mandats d'arrêt et de récompenses visant six individus pro-démocratie et l'annulation des passeports pour sept autres militants, y compris certains vivant aux Etats-Unis", a estimé le porte-parole de la diplomatie américaine. "Nous rejetons les efforts du gouvernement de Hong Kong pour intimider et faire taire des personnes qui ont choisi de faire des Etats-Unis leur pays", a poursuivi M. Miller dans ce communiqué.

L'organisation de défense des droits fondamentaux HRW a dénoncé mardi ces mesures comme des "actes lâches d'intimidation", appelant le Royaume-Uni et le Canada, où sont exilés de nombreux opposants, à réagir.

Nombre des figures des manifestations de 2019 se sont exilées ou ont été emprisonnées, la justice hongkongaise condamnant encore à la fin novembre 45 d'entre eux à des peines allant jusqu'à dix ans de prison.