Hong Kong. Washington condamne une campagne de "répression" à Hong Kong
Les Etats-Unis ont condamné jeudi une "campagne en cours de répression transnationale du gouvernement de Hong Kong". Il y a quelques jours, la police hongkongaise a annoncé des récompenses pour des informations pouvant mener à l'arrestation de six militants en exil.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 03:10, mis à jour à 03:17
Cette mesure, décidée dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin, est "une forme de répression transnationale qui menace la souveraineté des Etats-Unis, les droits fondamentaux et les libertés fondamentales des peuples à travers le monde", a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain, dans un communiqué.
Mardi, la police de cette région semi-autonome de Chine avait annoncé offrir des récompenses, de l'ordre d'un million de dollars de Hong Kong (116'000 francs), pour toute information pouvant conduire à arrêter ces militants pro-démocratie exilés.
C'est la troisième fois que les autorités de ce territoire rétrocédé à la Chine en 1997 ont recours à une telle mesure, considérée comme essentiellement symbolique, en vertu des législations adoptées à la suite des manifestations massives et parfois violentes de 2019.
Au Royaume-Uni et au Canada
Ces offres de récompenses visent cinq personnes accusées d'"incitation à la sécession" et de "collusion" avec un pays étranger, ainsi que le YouTubeur Victor Ho Leung-mau, 69 ans, inculpé pour "subversion".
"Les Etats-Unis condamnent la délivrance de nouveaux mandats d'arrêt et de récompenses visant six individus pro-démocratie et l'annulation des passeports pour sept autres militants, y compris certains vivant aux Etats-Unis", a estimé le porte-parole de la diplomatie américaine. "Nous rejetons les efforts du gouvernement de Hong Kong pour intimider et faire taire des personnes qui ont choisi de faire des Etats-Unis leur pays", a poursuivi M. Miller dans ce communiqué.
L'organisation de défense des droits fondamentaux HRW a dénoncé mardi ces mesures comme des "actes lâches d'intimidation", appelant le Royaume-Uni et le Canada, où sont exilés de nombreux opposants, à réagir.
Nombre des figures des manifestations de 2019 se sont exilées ou ont été emprisonnées, la justice hongkongaise condamnant encore à la fin novembre 45 d'entre eux à des peines allant jusqu'à dix ans de prison.