Une nouvelle crèche ouvre à Bulle
Enfance • Lancée par un cabinet dentaire, la crèche «lagiraf.ch» vient d’ouvrir, à la rue de la Toula. La structure - la plus grosse du chef-lieu - propose aussi un accueil extrascolaire pour les petits.
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9 septembre 2014 à 21:46
Son nom s’inspire de Sophie la Girafe, ce jouet en caoutchouc mordillé par des générations de nourrissons. La crèche lagiraf.ch a ouvert ses portes le 1er septembre, à Bulle, à la rue de la Toula 20, dans le bâtiment de l’Ecole-Club Migros. En quelques semaines, cette quatrième structure d’accueil sise dans le chef-lieu gruérien a créé un appel d’air: une soixantaine d’enfants y sont déjà inscrits. Et il y a de la marge: lagiraf.ch compte environ 45 places - de quoi accueillir près de 150 enfants par semaine.
L’initiateur du projet? Le cabinet centredentaireb1.ch, installé dans le bâtiment depuis 2006. «Nous voulions être créatifs et nous avions des espaces à sous-louer», explique le directeur administratif du cabinet, Samuel Richoz. «Une étude de marché réalisée en 2006 démontrait déjà le besoin d’une telle structure. La médecine dentaire s’est par ailleurs féminisée: c’est une carte à jouer en faveur de notre personnel (une quinzaine de postes de travail, ndlr), même s’il n’utilisera cette crèche que de manière marginale.»
Le cabinet a ainsi financé l’essentiel des 500'000 francs nécessaires à l’aménagement des locaux, refaits du sol au plafond. Il fournit par ailleurs un support administratif à la crèche. «Mais lagiraf.ch est une association indépendante du cabinet et sans but lucratif», souligne Samuel Richoz. Mary Lou Debons en assume le volet opérationnel, du haut de ses vingt ans d’expérience à Sion, Avry-sur-Matran et Vaulruz, où elle a fondé et dirigé la crèche Roséchoux. Une équipe de «dix à quinze» personnes, éducatrices diplômées comprises, est en constitution.
Lagiraf.ch, qui a reçu l’aval des autorités cantonales le 29 août dernier, accueille les bébés de 4 à 24 mois, les enfants de 2 à 4 ans et les écoliers de 4 à 6 ans, scolarisés ou non. La crèche se démarque ainsi en proposant un accueil extrafamilial. Elle offre aussi un accueil extrascolaire pour les enfants des écoles enfantines. Les intéressés seront amenés et ramenés des sites de la Léchère et de la Condémine par des éducatrices de la crèche, sur une ligne Pédibus officielle. Enfin, la structure mise sur la flexibilité: ouverte de 6 h 30 à 18 h, elle prévoit 6 plages horaires d’accueil. Et pas de vacances, sauf entre Noël et Nouvel-An.
Forte de ses 375 m2, lagiraf.ch peut multiplier les activités. Salle à manger, chambre de repos, nurserie, parcours d’éveil moteur, coins lecture, jeux ou bricolage: l’organisation des espaces, tout en transparence, permet de garder l’œil sur chaque recoin. La crèche dispose en outre d’une place de jeu extérieure couverte et d’un jardin privatif.
Plutôt bien accueillie
Quid des finances? «Lagiraf.ch bénéficie comme ses consœurs de subventions cantonales attribuées par place d’accueil et de subventions communales octroyées en fonction du revenu familial», indique Mary Lou Debons. A la Toula, le tarif maximal facturé aux familles (celles dont le revenu brut dépasse 140'000 francs par an) est de 101 fr. 90 par jour.
Cette nouvelle venue dans la cour des crèches bulloises est plutôt bien accueillie: «Nous avons des listes d’attente. Il y a besoin de nouvelles structures», assure Fatima Moret, directrice des Chemins de l’enfance, à La Tour-de-Trême. «Ce n’est pas de trop», confirme Marie-Claire Pasquier, directrice des Lutins, en rappelant aux futures mamans qu’elles doivent se préoccuper du placement de leurs enfants «dès leur troisième mois de grossesse». «La mise en place de la 2e année enfantine a accéléré le renouvellement des enfants placés, mais le besoin ne fléchit pas. Au contraire! Bulle se construit et de plus en plus d’arrivants n’ont pas de parenté dans la région», relève Chantal Steffen Loup, chez Tartine et chocolat. Lagiraf.ch, en choisissant un nom compréhensible dans plusieurs idiomes, ne cache d’ailleurs pas son intérêt pour ces «expatriés».
De son côté, la commune a vu sa participation aux placements dans les crèches bulloises et de la région prendre l’ascenseur: elle devrait dépasser 450'000 francs en 2014, contre 320'000 francs en 2009. Même évolution du côté des assistantes parentales (les mamans de jour): la part communale est passée de 83'000 francs en 2009 à 120'000 francs au budget 2014, indique le chef du département des finances bulloises, Christophe Uldry.
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Aussi sur la commune
«Les Chemins de l’enfance»
> 28 places (8 en nurserie, 20 pour les 2 à 5 ans), soit une nonantaine d’enfants placés par semaine.
> Complément: pas d’accueil extrascolaire, accueil extrafamilial à la demi-journée.
> Ouverture de 7h à 18h30
> Tarif maximal facturé aux parents: 87 francs par jour.
«Les Lutins»
> 40 places (10 en nurserie, 30 de 2 à 4 ans), soit environ 150 enfants placés par semaine.
> Complément: ni accueil extrascolaire, ni accueil extrafamilial.
> Ouverte de 6h45 à 18h (17h le vendredi).
> Tarif maximal facturé aux parents: 77 fr. 40 par jour.
> Nouveauté: depuis cette rentrée, la crèche est installée dans le bâtiment de l’Erable de la Condémine, à la Vudalla 5.
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«Tartine et chocolat»
> 24 places (8 en nurserie, 16 pour les enfants de 2 ans jusqu’à l’âge de l’entrée à l’école enfantine, soit une huitantaine d’enfants par semaine.
> Complément: ni accueil extrascolaire, ni accueil extrafamilial.
> Ouverture de 7h à 18h30.
> Tarif maximal facturé aux parents: 82,90 fr. par jour.
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