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Désarmement. UBS épinglée pour le financement de fabricants d'armes nucléaires

Le nombre d'institutions financières qui alimentent les principaux fabricants d'armes nucléaires ne cesse de diminuer. Seule entreprise suisse épinglée, UBS figure dans les 30 principaux investisseurs, selon un rapport publié mardi.

UBS est la seule institution financière suisse qui alimente des fabricants d'armes nucléaires selon un rapport (archives).KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER

ATS

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18 février 2025 à 00:01, mis à jour à 00:08

Temps de lecture : 2 min

La grande banque suisse a injecté près de 2,5 milliards de dollars dans ces fabricants, en participation ou en obligations, précise cette évaluation annuelle publiée à Genève par la Campagne internationale pour l'abolition de l'arme atomique (ICAN). En excluant les institutions financières américaines, dont neuf figurent parmi les dix plus grands investisseurs, elle arrive même au 9e rang.

UBS a aussi attribué des prêts ou souscriptions pour plus de 3 milliards de dollars. Au total, 260 institutions finançaient l'année dernière des entreprises qui fabriquent des armes nucléaires. Ce chiffre a reculé de 27 en un an et de plus de 70 depuis l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction des armes nucléaires en 2021. Celui des prêts a également diminué de 6 milliards pour s'établir sous les 270 milliards.

Cette situation "montre le pouvoir du traité pour rendre inhumaines ces armes inhumaines et indiscriminées", selon la directrice exécutive d'ICAN, Melissa Parke. Malgré tout, la valeur des participations ou des obligations dans les principaux fabricants d'armes nucléaires a progressé à 513 milliards de dollars.

La Suisse n'a toujours pas rejoint le traité d'interdiction, malgré une motion approuvée au Parlement fédéral. ICAN, Prix Nobel de la Paix en 2017, a lancé en juillet une initiative populaire face à cette situation. Près de la moitié des Etats dans le monde ont ratifié cet accord, l'ont signé ou ont dit vouloir le faire.

Un groupe de de plus de 130 institutions d'investisseurs, parmi lesquelles quatre sont suisses, soutient le traité d'interdiction. Ces entités gèrent en actifs plus de 4000 milliards de dollars.