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Syrie. Syrie: 17 tués à Tartous, dont 14 " du ministère de l'intérieur"

Quatorze membres des forces de sécurité ont été tués mercredi en Syrie dans des combats avec des hommes armés, selon le ministère de l'intérieur. Ces derniers tentaient d'empêcher l'arrestation d'un responsable de l'ancien pouvoir, selon l'OSDH qui parle de 17 morts.

Des accrochages ont opposé des hommes armés et des forces de sécurité qui tentaient d'arrêter à Tartous un officier du pouvoir déchu, accusé d'être "un des responsables des crimes à la prison de Saydnaya.KEYSTONE/AP/Omar Sanadiki

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 00:24, mis à jour à 01:16

Temps de lecture : 1 min

"Quatorze membres du ministère de l'intérieur ont été tués et 10 autres blessés après [...] une embuscade fourbe tendue par les anciens du régime criminel" dans la province de Tartous, "alors qu'ils accomplissaient leurs tâches de maintien de la sécurité et de la sûreté", a écrit le nouveau ministre syrien de l'intérieur Mohammed Abdel Rahman, dans un communiqué.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a lui fait état de 17 morts dans des accrochages entre hommes armés et forces de sécurité qui tentaient d'arrêter à Khirbet al-Ma'zah, dans la province de Tartous, un officier du pouvoir de l'ex-président Bachar al-Assad, accusé d'être "un des responsables des crimes à la prison de Saydnaya" près de Damas.

L'ONG a fait savoir que l'homme recherché, un ex-directeur de la justice militaire identifié comme Mohammed Kanjo Hassan, était accusé d'être "un des responsables des crimes à la prison de Saydnaya", tristement célèbre pour ses conditions inhumaines et son rôle central dans la répression violente exercée par le clan Assad.

Embuscade et arrestations

L'ex-officier avait "prononcé des condamnations à mort et des jugements arbitraires à l'encontre de milliers de prisonniers", a ajouté l'OSDH.

Les affrontements ont éclaté après que des "habitants ont refusé que leurs maisons soient fouillées" , a indiqué l'OSDH, ajoutant que "des dizaines de personnes" avaient été arrêtées.

Le frère de l'officier et des hommes armés ont fait barrage aux forces de sécurité et "leur ont tendu une embuscade près du village et ont pris pour cible l'un des véhicules de patrouille", selon l'OSDH.

La prison de Saydnaya, située au nord de Damas, est devenue le symbole de la répression exercée par le clan Assad sur la population syrienne, en particulier depuis que la guerre civile a éclaté en 2011.

Des milliers de détenus entassés dans cette prison, qu'Amnesty International a qualifiée d'"abattoir humain", ont été libérés par les rebelles syriens qui se sont emparés du pouvoir à Damas le 8 décembre.