Sur les traces des marcheurs de Dieu
Depuis au moins 5000 ans, les religions du monde entier organisent des pèlerinages et processions
Partager
Pascal Fleury
8 novembre 2019 à 19:11
Exposition » Une invitation au voyage dans le temps et dans l’espace: l’exposition Marches à suivre, qui s’ouvre ce samedi au musée Bible+Orient à Fribourg, chemine sur les pas de ces innombrables fidèles qui, depuis 5000 ans au moins, prennent la route au nom de leur foi, accomplissant des pèlerinages ou des processions religieuses selon des rituels aussi complexes que variés. «Le pèlerinage répond à une aspiration profondément humaine et universelle, à un désir de communication avec un monde transcendant», explique la directrice du musée, Marie-France Meylan Krause.
Proposant une pérégrination de l’Orient à l’Egypte, de la Grèce à Rome, et jusqu’à Fribourg, l’exposition parcourt les siècles et les traditions religieuses. Elle passe en revue les polythéismes de l’Antiquité, compare les monothéismes juif, chrétien et musulman, n’oublie pas les autres grands courants religieux existants, comme l’hindouisme, le bouddhisme ou le taoïsme.
Onze jours de fête
«En Egypte, les premiers témoignages attestant de processions et pèlerinages remontent à l’époque du Moyen Empire», assure l’égyptologue Esther Wolff, collaboratrice scientifique au musée Bible+Orient. Il s’agit surtout de la fête d’Opet. Elle se déploie au Nouvel Empire, en particulier sous le règne de la reine pharaon Hatchepsout (1479-1457 av. J.-C.) et de son corégent Thoutmosis III. Une vaste frise, sur le site de Karnak à Thèbes, décrit la procession solennelle. Le dieu Amon-Rê est transporté sur une barque symbolique jusqu’au temple d’Opet. Son union avec la déesse hippopotame doit assurer le renouvellement de la crue du Nil. Les festivités se prolongent durant onze jours dans la liesse populaire, avec chants, danses et grandes distributions de bière et de nourriture asseyant la puissance du pharaon.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus