1 septembre 2017 à 07:00
Ecole primaire » Un projet «minoritaire» de suppression du français en vue à Zoug.
Après la Thurgovie, Zoug va à son tour plancher sur la possibilité de supprimer l’enseignement du français à l’école primaire. Le législatif a chargé l’exécutif de lui soumettre un projet en ce sens, même si une majorité de députés s’y est opposée.
A Zoug, le rejet d’une motion nécessite la majorité des deux tiers. Les 40 députés qui ont refusé hier le texte de l’UDC et du PLR n’ont donc pas suffi face aux 34 qui l’ont soutenu. Cette répartition des forces montre toutefois que le projet aura de la peine à passer, lorsque le Conseil d’Etat zougois le soumettra au parlement.
Au nom des motionnaires, un député de l’UDC a souligné que les élèves de l’école primaire n’avaient «pas envie d’apprendre le français» et font donc peu de progrès dans cette branche. Il a proposé que l’on fasse du français une branche facultative.
Responsable de la formation au sein de l’exécutif du chef-lieu, une représentante des Verts a répliqué en plaidant pour une Suisse ouverte et multilingue: «il n’est quand même pas possible que nous en venions à devoir parler anglais avec les Romands!» Et de rappeler qu’en 2006, les Zougois ont soutenu en votation l’enseignement de deux langues étrangères à l’école primaire.
Une députée du PDC a mis en garde face au risque d’isoler le canton sur le plan de l’enseignement des langues. Zoug risque aussi de perdre en attractivité et un changement de système en la matière serait, en outre, très coûteux.
Les députés de l’UDC et une courte majorité du PLR ont soutenu la motion. Quelques députés du PDC et du PS ont, certes, aussi voté «oui». Ces derniers soutiennent toutefois souvent les motions en tous genres par principe, afin que le sujet soit débattu de manière approfondie. Leur vote ne signifie pas forcément un soutien de leur part à la suppression de l’enseignement du français à l’école primaire.
L’exécutif a un an pour présenter un projet. Dans le canton de Zoug, comme dans la majorité des cantons alémaniques, le français est enseigné dès la 5e année primaire. L’anglais est enseigné dès la 3e année. ATS
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus