Aviation » «Si nous pouvions faire autrement, nous le ferions»: Dieter Vranckx, directeur général de Swiss, s’est dit hier «désolé» de devoir couper tant dans les effectifs de la compagnie que dans la flotte. 1700 postes doivent être supprimés, soit 20% des effectifs. Choqués, les syndicats entendent défendre les emplois. Des négociations sont prévues jusqu’au 25 mai.
Depuis le début de la pandémie, 1050 postes à plein temps (sur 9563 fin 2019) ont déjà été supprimés, par des départs ou des retraites anticipées. Mais cela ne suffit pas, a annoncé la filiale de Lufthansa.
1700
postes vont être supprimés.
Un cinquième des vols
«La reprise ne se dessinera pas encore cet été», a expliqué Markus Binkert, directeur des finances, lors d’une conférence de presse téléphonique. La compagnie vole à 20% de ses capacités de 2019. «Nous espérons retrouver 50 à 55% de nos activités au troisième trimestre», a poursuivi le responsable.
Mais les prévisions restent sombres: une diminution d’un tiers des voyages d’affaires et de 20% des vols touristiques – toujours par rapport à 2019 – restera de mise jusqu’en 2023. «Pour rembourser le crédit de 1,5 milliard reçu de l’Etat et conserver notre capacité à investir, nous devons adapter nos structures», justifie Dieter Vranckx. La flotte sera réduite de 15%: la compagnie perdra 10 appareils sur le réseau court et moyen-courrier et 5 long-courriers. Les aéroports de Kloten et de Genève restent essentiels à la stratégie de la compagnie, a assuré le directeur général.