Qui sont les oligarques visés par les sanctions?

Nouvelles mesures » Après la chasse au snark, cet animal fantastique mis en scène par l'écrivain anglais Lewis Carroll —, la chasse aux oligarques ? C'est en tout cas la tournure que prennent les dernières mesures internationales visant le gel des avoirs russes à l'étranger, en réaction à l'attaque décidée depuis une semaine par Vladimir Poutine et le gouvernement de Moscou contre l'Ukraine. L'Union européenne (UE) vient en effet de compléter sa liste noire de sanctions, ajoutant aux 670 ressortissants et entités russes et biélorusses déjà visés (surtout dans le milieu politique et militaire) 26 noms supplémentaires : des proches de Vladimir Poutine, des hauts gradés de l'armée, mais aussi des hommes d'affaires à la tête de véritables empires industriels et financiers. A elles seules, leurs fortunes cumulées défient toute imagination.

Un exemple ? Celle d'Alisher Ousmanov : elle dépasse aujourd'hui les 15,3 milliards de dollars, selon le magazine économique Forbes. Ce «tycoon» russe, d'origine ouzbèque, s'est fait connaître d'abord grâce à la production industrielle de sacs en plastique, avant de diriger de 2000 à 2014 Gazprom Investholding, filiale de l'entreprise d'Etat russe, leader du secteur énergétique. Il est ensuite devenu l'un des principaux actionnaires du conglomérat Metalloinvest (mines, acier et métallurgie), a investi dans la téléphonie, les médias, l'internet russe, mais aussi Facebook, Airbnb ou l'Arsenal Football Club...