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Politique

Défense. Renoncer à l'achat des avions de combat F-35 coûterait à la Suisse

Si la Suisse renonçait à acheter les 36 avions de combat américains F-35, elle devrait en assumer les coûts, a indiqué le Conseil fédéral face à des doutes émis au Parlement. Il part du principe que les Etats-Unis respecteront leurs engagements.

Le Conseil fédéral ne compte pas renoncer à l'achat de 36 avions de combat F-35 (archives).KEYSTONE/ANTHONY ANEX

ATS

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Aujourd’hui à 20:11, mis à jour à 20:18

Temps de lecture : 2 min

La Suisse peut résilier le contrat à tout moment jusqu'à la livraison des jets, a indiqué lundi le gouvernement dans des réponses à plusieurs conseillers nationaux. Si des pénalités ne sont pas prévues, elle devrait tout de même supporter tous les coûts qui en résulteraient. Ces coûts ne peuvent pas être estimés.

Alors que l'acquisition coûte au total quelque six milliards de francs, la Suisse a versé jusqu'à présent environ 700 millions. Le Conseil fédéral ne compte pas résilier le contrat. Cela affaiblirait "considérablement" la capacité de défense de la Suisse, qui ne pourrait plus protéger efficacement son espace aérien à partir des années 2030.

Le gouvernement part du principe que Washington respectera ses obligations légales ainsi que le prix fixe convenu. A la question de savoir s'il achèterait encore aujourd'hui un avion de combat aux Etats-Unis, il a relevé que le F-35 sera l'avion de combat le plus utilisé en Europe d'ici la fin de la décennie, étant donné que plusieurs pays européens ont aussi opté pour ce modèle.

Plusieurs parlementaires se sont en outre inquiétés du fait que le gouvernement américain contrôle les mises à jour des logiciels nécessaires à l'exploitation des jets. En dehors de l'Europe, les Etats-Unis font partie des partenaires les plus importants de la Suisse, a rassuré le Conseil fédéral, qui dit miser sur le dialogue et la collaboration, tout en veillant à préserver l'indépendance helvétique.

Le gouvernement s'est dit conscient que la Suisse dépend de l'étranger en matière d'armement. Il veut réduire cette dépendance dans la mesure du possible, en achetant à l'intérieur du pays et en diversifiant les fournisseurs étrangers. Ces questions doivent être intégrées d'ici le milieu de l'année dans la stratégie de politique d'armement.