Assemblée de l'UDC. L'UDC opposée à un "paquet de mensonges" de l'UE
Le nouvel accord avec l'UE est "un paquet de mensonges" et il faut le renvoyer à l'expéditeur, a déclaré samedi le président de l'UDC Marcel Dettling lors de l'assemblée des délégués du parti à Balsthal (SO). Pour lui, il s'agit d'un "traité de soumission".
Partager
ATS
25 janvier 2025 à 11:13, mis à jour à 11:22
"Les partis fatigués de la Suisse veulent brader notre liberté et notre démocratie à l'UE et nous devrions de surcroît payer pour ça", a lancé Marcel Detting en ouverture de l'assemblée. L'accord annoncé juste avant Noël est "un cadeau empoisonné".
L'accord prévu avec Bruxelles "est en réalité un traité de soumission", a dit le président de l'UDC. "Nous devons reprendre les lois de l'UE à l'identique et toute la bureaucratie européenne qui va avec (...) Ce n'est plus nous, les Suisses, qui décidons, mais les bureaucrates de Bruxelles", selon lui.
"Si le Conseil fédéral n'a pas la force de défendre la souveraineté de la Suisse, c'est à nous de le faire". "Je promets à tous les partis fatigués de la Suisse que l'UDC se battra par tous les moyens pour une Suisse libre et indépendante", a conclu Marcel Dettling.
Selon le Schwyzois, avec ce paquet d'accords, la Suisse doit "se soumettre" à l'UE: "Bruxelles ordonne et Berne exécute (...) Ce n'est plus nous, les Suisses, qui décidons, mais les bureaucrates de Bruxelles", a-t-il dénoncé.
Entouré de deux hallebardes
A ses yeux, cette "muselière" revient à abandonner la démocratie directe. "Nous, les Suisses, devons être muselés pour que la classe politique puisse faire ses petites affaires sans être dérangée, sans le peuple gênant", a déclaré M. Dettling, applaudi par les délégués.
S'exprimant d'un pupitre entouré de deux hallebardes, le président du plus grand parti de Suisse a repris l'image du "chapeau de Gessler", qui représente "les baillis et les juges étrangers". En cas de litige, ce n'est plus le peuple qui aura le dernier mot, mais "quelques juges à Bruxelles".
L'accord prévu va encore augmenter l'immigration vers la Suisse et son Etat social, ajoute encore M. Dettling. Selon lui, "l'électricité, la santé et la sécurité alimentaire ne sont que le début" et la pression pour d'autres accords va augmenter.
A la fin de son discours, un groupe de sonneurs de cloches a fait son entrée dans la salle.