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Politique

Fraudes électorales. Le Parlement européen veut sanctionner les dirigeants géorgiens

Le Parlement européen ne reconnaît aucune légitimité au parti au pouvoir en Géorgie, le Rêve Géorgien. Il appelle l'Union européenne à imposer des sanctions contre plusieurs dirigeants géorgiens dont le Premier ministre Irakli Kobakhidzé.

Dans une résolution adoptée jeudi par 400 voix pour (63 voix contre), le Parlement européen indique qu’il considère la pro-occidentale Salomé Zourabichvili, comme «la présidente légitime de la Géorgie» et «ne reconnaît pas les autorités autoproclamées du Rêve géorgien».KEYSTONE/AP/Zurab Tsertsvadze

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ATS et AFP

Aujourd’hui à 14:23, mis à jour à 14:59

Temps de lecture : 2 min

Dans une résolution adoptée jeudi par 400 voix pour (63 voix contre), le Parlement européen indique qu’il considère la pro-occidentale Salomé Zourabichvili, comme «la présidente légitime de la Géorgie» et «ne reconnaît pas les autorités autoproclamées du Rêve géorgien».

Il se déclare «profondément préoccupé par l’influence grandissante de la Russie en Géorgie ainsi que par les agissements du gouvernement du parti du Rêve géorgien».

Négociations avec l’UE suspendues

L’ex-république soviétique connaît des troubles depuis que le parti au pouvoir a revendiqué la victoire aux législatives du 26 octobre - jugées truquées par l’opposition - et que le gouvernement a décidé de suspendre jusqu’en 2028 toute négociation d’adhésion à l’UE.

Les eurodéputés demandent au Conseil et aux Etats membres de l’UE «d’imposer des sanctions personnelles immédiates et ciblées à Bidzina Ivanichvili», milliardaire qui contrôle de facto le parti Rêve géorgien au pouvoir depuis 2012, et de «geler tous ses avoirs dans l’Union».

«Recul démocratique»

Il demande en outre de sanctionner les «dirigeants politiques géorgiens responsables du recul démocratique, des fraudes électorales, des violations des droits humains et des persécutions des opposants et militants politiques», citant notamment le Premier ministre Irakli Kobakhidzé, le ministre de l’Intérieur Vakhtang Gomelauri et le maire de Tbilissi, Kakha Kaladze.

La plupart des pays de l’UE s’inquiètent de la situation en Géorgie et veulent faire pression sur le gouvernement de ce pays, y compris par le biais de sanctions ciblées. Mais une décision visant à sanctionner les dirigeants géorgiens doit être prise à l’unanimité.