Autriche. Autriche: le Parlement lève l'immunité du chef de l'extrême droite
Le Parlement autrichien a approuvé mercredi la levée de l'immunité du chef du parti d'extrême droite FPÖ Herbert Kickl. Cela à la demande du parquet, qui souhaite l'interroger sur un présumé faux témoignage.
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ATS, BLG et AFP
11 décembre 2024 à 21:41, mis à jour à 21:48
Les conservateurs, les sociaux-démocrates, les libéraux du parti Neos et les Verts "ont apporté leur voix", a indiqué l'Assemblée nationale dans un communiqué.
Seul le Parti de la liberté (FPÖ) de M. Kickl a voté contre cette requête, dénonçant une manoeuvre de "persécution" visant à affaiblir la formation arrivée en tête des législatives fin septembre.
Utilisation abusive de fonds publics
Les procureurs anti-corruption avaient émis cette requête mi-novembre afin de pouvoir enquêter sur l'élu, soupçonné d'avoir fourni un faux témoignage en avril devant une commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'utilisation abusive de fonds publics.
Herbert Kickl est visé depuis le printemps par des accusations de détournement d'argent public pour payer des publicités en échange d'une couverture médiatique favorable.
Trois autres députés du FPÖ aussi
Le Parlement a également décidé de lever l'immunité de trois autres députés du FPÖ, qui avaient assisté en septembre à l'enterrement d'un ancien élu de leur parti, durant lequel un chant nazi avait été entonné.
Il leur est reproché d'avoir enfreint la loi d'interdiction de 1947 punissant quiconque reconstitue le parti nazi, une organisation similaire, propage son idéologie ou nie les crimes contre l'humanité nazis, notamment l'Holocauste.
Cet événement avait provoqué l'indignation dans le pays alpin, à la veille des élections législatives. Le scrutin a été remporté par le parti d'extrême droite, une victoire historique qui ne lui a cependant pas ouvert les portes de la chancellerie.
Faute d'alliés pour former un gouvernement, Herbert Kickl a été exclu des négociations menées actuellement par le chancelier conservateur Karl Nehammer avec les sociaux-démocrates et les libéraux.