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Suisse

Palmier tessinois? Non, chinois

La lutte contre les espèces invasives est intensifiée dans certains cantons, comme Zurich

A Fribourg, comme en Suisse, les plantes invasives progressent, avec des conséquences imprévisibles sur l'équilibre écologique. Le WWF a organisé à Fétigny, une action visant à rendre sa place à la flore indigène en arrachant les plantes invasives infestant la région. Ici un bénévole arrache des plantes invasives. Photo Lib/Lise-Marie Piller, Fétigny, le 29.08.2015Lise-Marie Piller/La Liberté

Ariane Gigon, Dietikon (ZH)

Ariane Gigon, Dietikon (ZH)

7 septembre 2021 à 00:43

Temps de lecture : 1 min

Biodiversité » Comme le coronavirus: pour le conseiller d’Etat zurichois Martin Neukom, les plantes et espèces animales invasives se multiplient comme le Covid, «sauf que la courbe du nombre de cas ne redescend pratiquement jamais». Le canton le plus peuplé de Suisse a présenté ce lundi sa nouvelle stratégie pour lutter contre les plantes et les animaux exotiques «invasifs». Les spécialistes en appellent aussi au Conseil fédéral pour débloquer un projet de loi, en attente depuis plus de deux ans.

Leur présence au nord des Alpes est plutôt appréciée: des palmiers, comme au Tessin, pense-t-on. Mais ce sont en fait des espèces chinoises qui se multiplient sous nos latitudes. Autre plante au premier abord réjouissante: le buddleia de David est doté de grappes colorées violettes qui attirent les papillons. Mais en fait, ces derniers finissent par mourir, car l’arbuste, lui aussi originaire de Chine, est stérile pour les insectes locaux.

«Chez elles, ces espèces sont aussi habitées par des centaines d’insectes qui colonisent leurs feuilles, a précisé Daniel Fischer, directeur de la section zurichoise de sécurité biologique. Ici, elles restent seules, un peu comme des plantes en plastique.» Les chenilles des papillons sont donc condamnées à mourir.

Plantes locales en danger

C’est l’un des exemples présentés ce lundi à Dietikon par le conseiller d’Etat Martin Neukom, en charge du Département des travaux publics. L’écologiste a tenu à préciser que «le problème, ce ne sont pas les espèces exotiques elles-mêmes, mais le fait que certaines d’entre elles prennent la place des espèces locales et affaiblissent la biodiversité.»

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