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Suisse

Les Verts s'indignent. les partis hésitent à auditionner leur candidat au Conseil fédéral

Gerhard Andrey cherche à se faire auditionner par les partis politiques du parlement. L’écologiste veut ainsi légitimer sa candidature au Conseil fédéral


Guillaume Chillier

Guillaume Chillier

23 novembre 2023 à 23:40

Temps de lecture : 1 min

Politique » Dans les travées du Palais fédéral, Gerhard Andrey discute. Beaucoup. Avec d’autres élus écologistes, le candidat au Conseil fédéral tente de convaincre les autres formations de le recevoir pour présenter son projet pour le gouvernement. «Elles doivent au minimum l’écouter et ne sont pas obligées de le soutenir ensuite, mais s’il n’est pas invité pour des auditions, les partis font l’aveu que tout ce qu’ils veulent, c’est monopoliser le pouvoir», lance Aline Trede, cheffe de groupe des Verts.

Le PS discutera ce vendredi du «cas» Andrey

Pour l’heure, seul le PLR fait preuve de clarté. Comme les Verts visent le siège du libéral-radical Ignazio Cassis, il est pour lui hors de question de recevoir le Fribourgeois. Pour les autres, la tendance semble négative, mais tout est ouvert. «Nous avons écrit à tous les groupes pour dire que notre candidat est prêt à répondre à toutes les questions», affirme Aline Trede. Selon elle, des élus de tous bords politiques sont disposés à le faire, «mais ils ont peur de le dire à leurs collègues».

Vendredi crucial

Pour rappel, les discussions sur la représentativité du Conseil fédéral se sont multipliées depuis les élections du 22 octobre. L’UDC (27,9%, deux sièges au Conseil fédéral), le PS (18,3%, deux sièges) et le Centre (14,1%, un siège) se sont renforcés alors que le PLR (14,1%, deux sièges) et les Verts (9,8%, pas de siège) ont perdu des plumes. Mathématiquement, le PLR est surreprésenté au gouvernement «et la formule magique ne fonctionne plus», répètent les Verts.

Ce vendredi, la journée sera cruciale pour Gerhard Andrey. Plusieurs groupes vont décider de procéder ou non à son audition. Leur choix en dira aussi long sur leurs intentions pour l’élection au Conseil fédéral du 13 décembre et sur leur appréciation de la composition du gouvernement. Cœur des hésitations: auditionner l’écologiste, c’est légitimer sa candidature, reconnaître qu’il y a un déséquilibre et, possiblement, se brouiller avec les autres partis.

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