Chute de Credit Suisse. Les banques rôdent au parlement
Les enjeux sont énormes pour les banques. Elles cherchent à garder le contrôle sur les régulations attendues de leurs activités après la débâcle de Credit Suisse.
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24 février 2024 à 09:05
Il y a les affaires dont tout le monde parle, et celles qui se jouent dans l’ombre. Officiellement, rien ne rappelle la chute de Credit Suisse il y a une année, pas un mot ou presque dans le programme de la session parlementaire à venir. Loin des regards et de l’actualité brûlante, la disparition du numéro deux bancaire helvétique demeure pourtant une préoccupation majeure dans les salons feutrés de la Berne fédérale. Surtout pour les milieux bancaires, très actifs et tout aussi discrets.
Population et élus parlent des retraites, d’asile et de sécurité? Pas eux, qui cherchent plutôt à savoir comment leurs activités seront encadrées dans un avenir proche. «Les banques veulent maîtriser le narratif maintenant que les choses sérieuses commencent. Elles se mettent en ordre de bataille», confirme à La Liberté une source bien informée.
C’est que les grandes manœuvres ont déjà débuté. Les rapports sur l’affaire Credit Suisse sortent les uns après les autres, avec à chaque fois des recommandations similaires: renforcer la régulation pour éviter une nouvelle crise majeure tous les dix ans, comme en 2008 quand UBS était sauvée par la Confédération. En fin d’année, la commission d’enquête parlementaire va rendre son rapport, qui comprendra là aussi des recommandations élaborées après un an et demi de travaux. Tout bientôt, en avril, le Conseil fédéral doit rendre son rapport sur les banques d’importance systémique.
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