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Suisse

Les accidents mortels sont rares à la chasse

La mort d’un chasseur à cause de son arme, comme à Curtilles jeudi, reste une exception en Suisse. Le résultat d’une formation exigeante dans les cantons. Près de 85% des accidents mortels à la chasse sont causés par des chutes.

L’accident lié à la montagne est le risque majeur pour un chasseur. © Keystone

Thierry Jacolet

Thierry Jacolet

15 octobre 2023 à 18:10

Temps de lecture : 1 min

Chasse » Quand une partie de chasse finit mal, c’est en règle générale pour le gibier. La corporation de quelque 30 000 pratiquants en Suisse est épargnée par les accidents mortels. A quelques exceptions près, comme le décès d’un homme de 87 ans jeudi dernier à Curtilles, dans la Broye vaudoise, après s’être blessé avec son arme. Entre 2020 et 2021, aucun accident de chasse mortel en Suisse n’a été recensé par le Bureau de prévention des accidents (BPA). Au total, les statistiques retiennent 66 décès depuis 2000 (3 par an en moyenne), avec une pointe en 2011 (7).

«Dans plus de 85% des cas mortels, les chutes dans le terrain en sont la cause», relève Mara Zenhäusern, porte-parole du BPA. Pareil pour les accidents de chasse: 44% d’entre eux sont provoqués par une chute. Si les accidents n’ont jamais été aussi nombreux qu’en 2019 (481) – année la plus récente pour les statistiques – depuis 2000, seuls 8% sont liés à l’arme et 29% sont des blessures causées par des morsures et piqûres d’animaux. Et s’il y a des dérapages lors d’une sortie de chasse, ils finissent bien souvent dans la rubrique «faits divers» des médias. Ainsi la mort de cette jument confondue avec un sanglier à Bonvillars (VD) en juin dernier ou ce lama pris pour un petit chevreuil en 2019 en Valais… Comme quoi, un chasseur doit avoir bon pied pour éviter les chutes mais aussi bon œil.

 

«Une formation très exigeante»

Les fédérations de chasse et les autorités cantonales compétentes contactées mettent ces statistiques sur le compte du niveau élevé de la formation des candidats chasseurs. «Elle est très exigeante dans le canton de Neuchâtel», assure Christophe Noël, chef du Service de la faune, des forêts et de la nature. «Elle insiste particulièrement sur les règles de sécurité à respecter lors de l’exercice de la chasse (utilisation et maniement des armes).»

En Valais, il faut deux ans de formation et un examen de tir pour pouvoir traquer le gibier. Un tir de contrôle annuel a même été ajouté et les chasseurs fréquentent les stands de tir régulièrement. «Le chasseur est ainsi contrôlé au stand sur le résultat des tirs et sur la maîtrise de l’arme», appuie Pascal Vuignier, président de la Fédération valaisanne des sociétés de chasse.

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