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Suisse

Köppel, le dernier tour de piste

Le Zurichois, qui est une figure de l’UDC à Berne, quittera bientôt le Conseil national

Elu pour la première fois au National en 2015, Roger Köppel s’annonce déjà partant.

 Guillaume Chillier

Guillaume Chillier

3 mars 2023 à 21:29

Temps de lecture : 1 min

Parlement » Il y a une dizaine d’années, la Suisse romande se réveillait avec les oreilles qui sifflaient. L’hebdomadaire alémanique Weltwoche affichait en une de son édition un employé de bureau mal rasé, verre de blanc à la main et pieds sur le bureau. Le titre? «Les Grecs de la Suisse. Voici pourquoi les Romands travaillent moins et reçoivent de meilleures retraites». L’image choquait. Sept ans plus tard, le sulfureux rédacteur en chef Roger Köppel s’excusait sur le plateau de la RTS.

Cette polémique, ce n’est pas la seule dans laquelle l’intellectuel zurichois s’est embarqué. Il en a même fait une de ses marques de fabrique, notamment au travers de «sa» Weltwoche, qu’il dirige depuis 2001 avec une pause entre 2004 et 2006. C’est justement dans son média au verbe tranchant qu’il concentrera désormais son action: hier matin, il a annoncé qu’il ne se représentera pas au National lors des élections fédérales l’automne prochain. Il explique qu’il compte mettre ses forces sur le développement de l’hebdomadaire.

L’élu le plus absent

Meilleur élu à la Chambre du peuple en 2015, deuxième meilleur en 2019 derrière un certain Albert Rösti – année où il a échoué à accéder au Conseil des Etats –, Roger Köppel aura passé deux législatures au parlement. Si l’éditorialiste a toujours été très bruyant, il n’a pas vraiment marqué la politique suisse par son travail parlementaire. En huit ans, il n’aura déposé que neuf interventions au Conseil national, la plupart des questions ou des interpellations. Il n’aura donc pas inspiré de changements législatifs.

Aussi, une récente recherche du Blick couronnait Roger Köppel parlementaire le plus absent du Conseil national pour la deuxième législature de suite. Ces trois dernières années, le Zurichois a en effet manqué près d’un vote sur cinq sans s’excuser et, donc, sans toucher les jetons de présence. «Cela fait des économies pour le contribuable», répondait le polémiste au journal de boulevard. Il justifiait aussi ce classement peu flatteur par son travail de chef d’entreprise à la Weltwoche.

 

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