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Interview. André Kudelski, un fidèle du sommet de Davos

Le World Economic Forum (WEF) dénombre pour cette 54e édition 2800 participants triés sur le volet dont André Kudelski, patron du groupe du même nom.

Depuis 1994, André Kudelski n’a jamais manqué une édition du WEF. Qui dit mieux? © Keystone

Pierre-André Sieber

Pierre-André Sieber

15 janvier 2024 à 19:15

Temps de lecture : 1 min

Inscrit au calendrier de janvier comme une fête religieuse, le World Economic Forum (WEF) de Davos compte lors de cette 54e édition pas moins de 2800 participants. Le contexte tragique de la guerre en Ukraine et de la destruction de Gaza renforce la résonance internationale de ce rendez-vous économique auquel se greffent des échanges diplomatiques de premier rang avec la visite de Volodymyr Zelensky et du premier ministre chinois Li Qiang. Fidèle parmi les fidèles de ce véritable rituel dont les coûts de sécurité atteignent 9 millions de francs, le Suisse André Kudelski, directeur du groupe du même nom, spécialisé dans les systèmes de cryptage et les accès informatiques. Le patron n’a jamais fait faux bond au WEF.

Vous, le grand patron du groupe Kudelski qui emploie 3200 employés dans le monde, vous êtes un fidèle du Forum de Davos. Ce mardi, vous serez présent. C’est votre combientième participation?

André Kudelski: Cela fait depuis 1994 que je m’y rends chaque année. Ce sera ainsi ma 30e participation.

Voilà sans doute un record dit avec modestie. Vous déclariez lors d’une interview: on ne vient pas à Davos pour faire des affaires mais pour repérer des tendances. Est-ce toujours vrai et, si oui, pourquoi?

Oui, et cela est d’autant plus important dans un monde qui devient de plus en plus complexe et où il n’est plus possible de cerner les tendances uniquement en considérant le point de vue suisse, européen ou occidental. Je viens à Davos pour sentir les tendances et établir des contacts qui pourront permettre de potentiellement signer les contrats dans le futur.

Dimanche, ce sommet a servi de prologue au plan de paix élaboré par Volodymyr Zelensky. Est-ce que le WEF peut aider à façonner la paix ou du moins un chemin vers la paix?

Avant tout, cela permet des contacts informels qui peuvent parfois être déterminants pour faire avancer les résolutions. C’est une approche qui permet de discuter de façon plus informelle et aussi d’esquisser des solutions qui se trouvent en dehors des sentiers battus.

Une conséquence concrète du conflit en Ukraine touche le WEF de plein fouet: l’absence de la Russie. Est-ce que c’est un gros problème pour votre entreprise?

Non, d’autant plus que les sanctions touchant la Russie restent toujours d’actualité.

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