Les statistiques offrent plus de pistes aux équipes de volley
Le volleyball fait toujours plus appel aux statistiques pour mettre le doigt sur les points forts et faibles
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13 avril 2023 à 16:19
Ligue A » Si les traditionnels football et hockey sur glace font, avec peine, gentiment la mue vers ce qu’on nomme pompeusement les statistiques avancées, le volleyball a, de son côté, sauté le pas depuis longtemps. Les chiffres, tableaux ou graphiques font partie du quotidien des entraîneurs et de leurs assistants. Les clubs engagent dorénavant des statisticiens pour pointer, en temps réel, les tendances, les positions à améliorer et les éléments faibles adverses sur qui appuyer le jeu. Des données qui peuvent se révéler cruciales, comme pour Guin qui reçoit Neuchâtel ce soir pour l’acte N°2 de la finale de ligue A.
«Les chiffres sont plus nets qu’une vidéo»
Noé Bolinger
Chez les Power Cats, ils sont deux, assis en fond de salle, à noter chaque toucher de balle, service ou bloc pour en tirer des «Kill%», des «FB Efficiency» ou «GP%». Des noms barbares pour le commun des mortels mais qui parlent aux spécialistes. «Le logiciel est bien fait, car il coupe en même temps le flux vidéo et Antoine (Zaugg, un des deux assistants de Dario Bettello, ndlr) reçoit toutes les informations sur son ordinateur en temps réel», explique Noé Bolinger qui forme la paire de statisticiens des Power Cats avec Alfred Roth. «Nous participons parfois aussi aux entraînements pour sortir des chiffres ponctuellement, mais le gros du travail se fait durant le match. Il faut noter les touchers de balle, les joueuses impliquées, la qualité des réceptions, etc.»
A d’infinis détails
Les données récoltées et analysables sont très nombreuses, il faut donc trouver celles qui se révèlent pertinentes et les rendre lisibles. «A la fin cela doit faire du sens, relève Dario Bettello, l’entraîneur. Il y a des choses importantes qui doivent dire quelque chose. Se perdre sous un amas de chiffres ne sert à rien.» Que ce soit pendant ou après le match, la concentration est donc mise sur certaines données clés. «Comme les points réalisés sur nos side-out (quand l’adversaire sert, ndlr) ou nos services, par exemple et, surtout, voir à quel moment de la rotation nous sommes forts ou faibles, analyse Noé Bolinger. Le but est surtout de voir les choses qui se répètent au fil de la rencontre.»
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