Volleyball. Le NUC sera-t-il descendu de son nuage au moment d’affronter Guin?

Guin s’attendait à défier une montagne en se déplaçant à Neuchâtel dimanche pour sa demi-finale de Coupe de Suisse féminine (17 h 30). Les Singinoises ne s’attaqueront pas à un sommet des Préalpes ou des Alpes, mais à encore plus important et exigeant. Le NUC est entré dans une nouvelle dimension mercredi en se hissant pour la première fois dans le dernier carré d’une Coupe d’Europe. Battues 3-1 en Serbie par Jedinstvo Pazova, les joueuses de Lauren Bertolacci ont renversé la vapeur dans leur salle de la Riveraine pleine à craquer. Elles se sont imposées 3-1 pour arracher un golden set qu’elles se sont adjugé (15-13). Les Neuchâteloises affronteront le 21 février Grot Budowlani Lodz en Pologne pour le match aller des demi-finales de la CEV Cup.

L’échéance historique, ce n’est pas avant deux grosses semaines. Une autre, plus proche, occupe – déjà – les esprits des Neuchâteloises. Méline Pierret (25 ans) l’assure: «Nous n’avons pas fait la fête après notre victoire. Nous n’avons même pas pris le temps de savourer. La priorité est à la récupération. Nous avons un match très important contre Guin dimanche.»

Comme tous les lendemains de match, la passeuse fribourgeoise a eu congé jeudi. Elle en a profité pour quitter l’appartement qu’elle partage avec une coéquipière près de la salle de la Riveraine, rendre visite à ses proches dans la région fribourgeoise et répondre à quelques questions.

«Soirée phénoménale»

Méline Pierret a été désignée meilleure joueuse de son équipe face aux Serbes. Elle a marqué cinq points, quittant rarement le terrain. «Cette soirée était vraiment phénoménale, réagit-elle. Nous avions perdu 3-1 en Serbie. Elles avaient bien joué, alors que nous pas forcément. Nous savions ce que nous devions faire chez nous: gagner 3-0 ou 3-1 pour obtenir le golden set. Nous sommes parfaitement entrées dans la rencontre. Les Serbes n’avaient pas leur niveau du match aller. Nous étions à celui que nous espérions être et nous l’avons tenu tout au long de la rencontre. Mais, surtout, notre public a joué son rôle de 7^e ou même 8^e personne sur le terrain. La salle affichait guichets fermés (1600 spectateurs, ndlr). Des gens étaient coincés dans les corridors sous les gradins et ont eu du mal à voir le jeu. Il y avait des spectateurs partout, une ambiance de folie vraiment motivante!»

Les Neuchâteloises n’avaient qu’une idée en tête: gagner pour écrire l’histoire. «La pression était moindre que pour un match de play-off ou de Coupe de Suisse, assure Méline Pierret. Le moral en avait pris un coup après le match aller. Nous étions déçues. Cela avait engendré beaucoup d’émotions. Nous jouons deux matches par semaine depuis le début de l’année et ce n’est guère habituel en volleyball. Nous tenions à nous reprendre pour le match retour.»